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SANTÉ - L'obésité un trouble alimentaire? Ça nous arrangerait. Il y aurait les gros qui ont des troubles et les autres qui ne sont pas troublés. Monkey Business Images Monkey Business Images SANTÉ - L'obésité un trouble alimentaire? Ça nous arrangerait. Il y aurait les gros qui ont des troubles et les autres qui ne sont pas troublés. Les gros mangent de trop, parce qu'ils s'ennuient ou parce qu'ils sont gros, ou parce qu'ils ne réfléchissent pas assez aux conséquences de leur alimentation. Ils devraient manger moins comme ceux qui n'ont pas de trouble. Hier, je voyais une femme en consultation. J'avais vu son mari 10 jours avant. Elle a un poids 3 fois plus bas que son mari. Elle me dit "mon mari, je lui ai dit qu'il n'a qu'à faire comme moi, s'arrêter de manger quand il est rassasié! Moi j'y arrive. Il n'est pas content quand je lui dis". Un couple que j'aimais beaucoup lui, petit et mince, elle, grande et forte. J'ai dit à ma femme insomniaque tu n'as qu'à faire comme moi, le soir tu ne penses à rien, tu verras, tu t'endormiras ! ». On a toujours des solutions pour les autres ! Si l'obésité était simple, tous les obèses seraient des idiots. Oui, bien sûr, les personnes obèses ou en surpoids ont des difficultés alimentaires! C'est rarement à cause de ces difficultés qu'ils ont grossis. Car normalement lorsque l'on mange plus, on mange moins lors du repas suivant. C'est souvent parce qu'ils ont eu des problèmes de vie, qu'ils n'ont pas pu manger mieux ou moins, après avoir mangé plus à un moment donné. Ensuite, ils sont tombés dans le traquenard, la soupe des régimes, et tout s'est emballé. Mais, honnêtement, avec ou sans régime, c'est peut-être parce qu'ils ont une tendance à grossir qu'ils regrossissent sous régime. Ce n'est pas forcément à cause des régimes, mais ceux-ci n'y changent rien! Il n'est pas non plus du tout exclu qu'ayant grossi, pour des raisons alimentaires ou non, une personne "grosse" mange beaucoup parce que ses besoins sont élevés parce qu'elle est forte. De ce fait si on lui demande de manger moins, ou si elle le décide, elle se met en difficulté. Ainsi, lorsqu'elle passe en dessous de ses vrais besoins, elle a faim. Pour autant, on peut aider beaucoup de personnes qui mangent plus que leurs vrais besoins, parce que ce sont des mangeurs émotionnels et qu'ils utilisent la nourriture comme compensation. Ou parce qu'en restriction, ils "craquent" en cas de stress. Le stress est le facteur déclencheur, le régime est une cause, parfois la cause. Mais bien sûr, les causes de l'obésité ne peuvent être réduites à un trouble du comportement alimentaire. Les causes sont multiples, pour une part inconnues rôle de la génétique, du "microbiote", du déficit de sommeil, du stress social, de la sédentarité, des perturbateurs endocriniens, des agressions et violences sexuelles, du tabagisme arrêté puis repris, des régimes, de l'explosion des césariennes et de l'antibiothérapie précoce... Et, bien sûr, de l'abondance alimentaire dans un monde où la minceur fait loi, voire foi! L'obésité ne peut se résumer à un trouble alimentaire. C'est aussi une maladie du tissu adipeux, une épidémie contagieuse, un problème de santé publique, un facteur de risque, un handicap, un regard, un marché, une maladie orpheline, un nouvel équilibre dans le déséquilibre, une trajectoire. C'est tout cela à la fois. Par quoi commencer? Il nous faut alors réclamer des professionnels de santé généralistes et internistes bien formés, de la recherche biomédicale, une prise de conscience politique. Il faut désirer une attitude bienveillante, sans jugement, sans idée arrêtée. Et oublier "tu n'as qu'à faire comme moi, manger moins". Des fesses bombées - D'où ça vient? Du Brésil et "des pays au sud du Sahara" selon Jeune Afrique mais aussi des canons de beauté grecque de l'Antiquité comme la Vénus Callypige "aux belles fesses" en grec. Au Brésil, le culte des fesses est omniprésent, une élection est même organisée tous les ans pour désigner la plus belle paire de fesse du pays. Est-ce que tout le monde peut en avoir? Oui et non... Fesses plates ou trop volumineuses, fesses qui tombent, fessier trop large, peu de femmes ont des fesses de rêve du moins dans leur tête. Deux solutions le sport et à haute dose comme les anges de la marque de lingerie Victoria's secret ou plus défintif, la chirurgie esthétique. Le modèle la mannequin brésilienne Gisele Bundchen Une taille de guêpe - D'où ça vient? De la mode du corset. Avoir la taille fine coûte que coûte a traumatisé des générations de femmes obligées de s'emprisonner dans un corset pour répondre à ce critère de beauté qui met en valeur la largeur de leurs hanches, symbole de fécondité et de féminité. L'expression "taille de guêpe" tire son nom de la morphologie de cet insecte dont le corps est segmenté en deux parties par une très fine jonction. Est-ce que tout le monde peut en avoir? Naturellement, les femmes voient à la puberté leur taille s'affiner, certaines plus que d'autres. Certaines femmes obnubilées par leur tour de taille, s'obligent à porter jour et nuit un corset. Mais cela tient plus de la performance. Les modèles les Gibson girls, Joann dans Mad Men Le ventre plat - D'où ça vient? L'obsession pour le ventre plat apparaît à la Renaissance. Alors qu'un gros ventre est un symbole d'opulence au Moyen-Âge, progressivement la minceur, c'est-à-dire le contrôle de son alimentation et de son corps s'impose comme un critère esthétique. La femme doit avoir "un ventre plat, lisse, ferme et solide" explique Pierre Fraser, doctorant en sociologie au Québec. Une obsession qui n'a jamais quitté la société depuis. Le ventre plat est "devenu le symbole du corps d'une femme en bonne santé, qui prend soin d'elle-même." Est-ce que tout le monde peut en avoir? A priori oui. Mais difficile de le garder en particulier après des grossesses. Les abdominaux restent la meilleure solution pour le conserver. La chirurgie esthétique offre aussi des solutions comme la liposuccion mais le sport reste indispensable. L'égérie Madonna, Gwen Stefani Les petits seins - D'où ça vient? Coco Chanel décide de créer un nouveau style qui libérera la femme de ses carcans aussi bien vestimentaires le corset que sociétaux. La silhouette se doit d'être la plus linéaire possible, certaines garçonnes n'hésitent pas à se bander la poitrine. Dans les années 80, les mannequins star, Naomi et Kate sont filiformes. La tendance est allée en s'accentuant sur les podiums. Les modèles Kate Moss, Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis Les gros seins - D'où ça vient? Les premières représentations de la féminité, les Venus préhistoriques sont toujours représentées avec une poitrine très généreuse, symbole de fertilité par excellence. A la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, sous la pression des médecins, des clercs et de la culture de raffinement de la cour, le corps de femme se normalise dans l'imaginaire collectif. "La finesse de la taille et l'ampleur de la poitrine deviennent un modèle de référence en matière de morale et de santé" explique Pierre Fraser sur son blog. Les modèles Pamela Anderson, Kim Kardashian, Marilyn Monroe, les pin-up des années 50. Des fesses bombées - D'où ça vient? Du Brésil et "des pays au sud du Sahara" selon Jeune Afrique mais aussi des canons de beauté grecque de l'Antiquité comme la Vénus Callypige "aux belles fesses" en grec. Au Brésil, le culte des fesses est omniprésent, une élection est même organisée tous les ans pour désigner la plus belle paire de fesse du pays. Est-ce que tout le monde peut en avoir? Oui et non... Fesses plates ou trop volumineuses, fesses qui tombent, fessier trop large, peu de femmes ont des fesses de rêve du moins dans leur tête. Deux solutions le sport et à haute dose comme les anges de la marque de lingerie Victoria's secret ou plus défintif, la chirurgie esthétique. Le modèle la mannequin brésilienne Gisele Bundchen
charlotte et rémy obésité que sont ils devenus
VosAgences des Dernières Nouvelles d'Alsace. Haguenau - 3, rue de la Moder 67500 Haguenau - Petites annonces et abonnements : 03 88 63 90 23 - Rédaction : 03 mars 2020 à 19:01. Charlotte Bouteloup en 2017. © JP PARIENTE/SIPA 28/11/2019 à 0829, Mis à jour le 28/11/2019 à 0842 Télématin» perd encore une de ses chroniqueuses. Après 18 ans de collaboration, la spécialiste cinéma de l'émission de la Deux Charlotte Bouteloup a annoncé son départ mercredi. Brigitte-Fanny Cohen, Isabelle Chalençon, Jean-Philippe Viaud, Henry-Jean Servat...Ils ont tous quitté Télématin» ces dernières semaines. La liste vient encore de s'allonger avec le nom de Charlotte Bouteloup qui a annoncé son départ de l'émission de France 2 sur son compte Instagram mercredi. Après 18 ans passés à "Télématin" sur France 2 , je pars pour de nouveaux projets enthousiasmants. J’ai adoré, durant toutes ces années, faire partager ma passion du Cinéma aux téléspectateurs de France 2. Que de rencontres inspirantes et de souvenirs merveilleux...», a écrit la journaliste cinéma avant de remercier l'ancien présentateur William Leymergie de lui avoir donné sa chance en 2001. A lire aussi Désertion des chroniqueurs de Télématin» que se passe-t-il dans les coulisses de l'émission? La suite après cette publicité Ce message a été commenté par quelques uns de ses confrères de l'émission matinale comme Julien Benedetto, Caroline Roux ou encore Laura Tenoudji. La suite après cette publicité Rien ne va plus en coulisses de l'émission Depuis quelques semaines rien ne va plus en coulisses de l'émission matinale de France 2 entre économies budgétaires, conflits avec la direction sur les contrats des salariés et départs en série. Sous couvert d'anonymat, certains collaborateurs de l'émission n'avaient pas été tendres avec Laurent Bignolas, le successeur de William Leymergie dans les colonnes de Télé Loisirs» en octobre, déclarant notamment qu'il cherchait depuis des mois» avec la direction de France Télévisions à pousser les chroniqueurs à bout en multipliant les brimades sur leur travail» ou encore qu'il voulait se débarrasser des chroniqueurs pour rester seul à la tête de l'émission qu'il anime depuis 2017. Des accusations que le présentateur avait ensuite balayé d'un revers de main , toujours auprès de l'hebdomadaire. Je réfute complètement cette histoire… C'est un peu difficile d'entendre de telles choses alors que je m'applique à ce que tout se passe au mieux… Mais, au final, en entendant ça, je comprends surtout que ces personnes sont vraiment malheureuses. Je pense que pour certains, ils ont vécu à côté d'une télé qui est en changement depuis des années sans qu'ils s'en rendent compte… C'est dommage aujourd'hui qu'ils en souffrent», avait-il regretté tout en reconnaissant qu'il règne une ambiance tendue» sur le plateau depuis les annonces de restructuration de France Télévisions. Contenus sponsorisés
Cetteactivité, à base de cartes, permet de sensibiliser les participants à une alimentation de qualité, c'est à dire une alimentation équilibrée, variée, respectueuse de l'environnement en abordant l'origine des aliments. Plus d'information Ajouter au panier.
La toute dernière saison de la téléréalité pour trouver sa douce moitié sur la ferme, L'amour est dans le pré, a fait couler beaucoup d'encre. Entre l'histoire digne de Disney de Louise et Nicolas et les revirements dans le triangle amoureux de Mariska, Chloé et Hugues, les fans n'ont pas eu le temps de s'ennuyer. Bien que ce ne soient pas tous les candidats qui aient trouvé le grand amour lors de l'ADLP8, on se rappelle que la saison s'était terminée avec deux couples bien heureux et un candidat ayant rencontré quelqu'un à l' sélection de l’éditeur Tout ce qu'on sait sur la situation d'Éloïse à Occupation Double Chez NousOù en sont-ils avec leurs histoires d'amour, quelques mois après la fin de cette aventure d'une vie?Narcity confirme que, pour la majorité, ils sont sur la ferme, bien ce qu'il en est de la vie amoureuse de Rémy, Hugues, Jayson, Philippe et Nicolas Rémy Le producteur laitier de Sainte-Agathe-de-Lotbinière, qui était tombé sous le charme d'Anne-Marie pendant sa participation à la téléréalité, avait expliqué, lors de la finale, que ça ne fonctionnait pas, à son grand l'histoire finit tout de même bien pour lui, alors qu'il a rencontré l'amour ce printemps. Sa nouvelle flamme, Magalie, a même emménagé sur la ferme cet été. Pour tout savoir, c'est ici. Hugues Le candidat controversé de la huitième saison de L'amour est dans le pré avait raconté avoir trouvé sa personne grâce à l'émission... Off camera ». C'est Véronique, une productrice maraîchère et horticole qui avait également postulé pour participer à l'aventure, qui a volé son coeur, alors qu'il s'y attendait le moins. Quelques mois plus tard, les tourtereaux vivent toujours le bonheur et on emménagé ensemble. Pour tout savoir, c'est ici. Jayson Jayson et Audreyann, qui sont assez discrets sur les réseaux sociaux, ne se sont pas lâchés depuis la fin de l'aventure. C'est en juillet dernier que la jeune femme qui fait battre son coeur a partagé une série de photo mignonne pour célébrer son 30e anniversaire. Bonne fête à celui qui partage mon quotidien, qui est là quand j’ai besoin d’aide souvent, qui m’encourage à me surpasser chaque jour, celui avec qui j’ai déjà tellement appris et celui avec qui je peux toujours rester moi-même. Joyeux 30e anniversaire mon amour. Tu mérites tout l’amour et le bonheur du monde et aujourd’hui acceptes de recevoir tout cet amour! Je suis fière de toi. » Philippe Malgré les petites rumeurs qu'une présence féminine sur le compte Instagram de Philippe a démarrées, l'homme confirme qu'il est toujours célibataire. Il travaille fort et actuellement il n'a pas personne dans sa vie, » confirme l'attachée de presse de l'ADLP8. Nicolas Sans surprise, l'homme qui a redonné foi au grand amour à plusieurs Québécois est toujours avec l'élue de son à l'émission Bonsoir Bonsoir cet été, les amoureux racontaient qu'ils étaient plus heureux que jamais. Ça existe encore l'amour, même à notre âge », explique raconte qu'ils vivent leur nouvelle flamme, mais apprennent aussi à se découvrir et s'aimer avec leurs manies et manières jour après jour Il y a une passion, mais aussi une tendresse qui s'installe et c'est beau. » En attendant la neuvième saison de L'amour est dans le pré, une émission spéciale, La famille est dans le pré, sera présentée, cet automne. Thérèsenom complet : Teresa Sánchez de Cepeda Avila Y Ahumada naît à Avila 85 km à nord-ouest de Madrid, le 28 mars 1515, de parents nobles et Chrétiens. Dès l'âge le plus tendre, un fait révéla ce qu'elle devait être un jour. Parmi ses frères, il y en avait un qu'elle aimait plus que les autres ; ils se réunissaient pour lire ensemble la vie des saints : Détails Catégorie Que sont-ils devenus ? Création mardi 13 December 2011 1247 Publication lundi 19 October 2015 2230 C'était une cérémonie comme on en voit dans les films, avec toge et chapeau carré surla tête le Bailleulois Rémy Verlyck, 23 ans, vient de recevoir un diplôme de l'université du Kent, en Angleterre. Étudiant à Sciences Po Lille, il s'apprête maintenant à partir en Égypte pour six mois de stage. Peut-être le prélude à une carrière de diplomate... Rémy Verlyck se souviendra sans doute longtemps du 19 novembre 2011. Ce jour-là, entouré de son père, de son frère et de quelques camarades de Sciences Po Lille, il recevait son diplôme de l'université du Kent, à Canterbury, en Angleterre. En grande pompe. C'est vraiment le cérémonial à l'anglaise, la tradition, avec la gown toge et le petit chapeau. Comme dans les films ! Ça marque la solennité du moment. » La remise du diplôme a eu lieu au sein même de la cathédrale de Canterbury. Ce jour-là, le doyen de la faculté, habillé en grand apparat, a serré quelque neuf cents mains. De beaux souvenirs » et l'aboutissement de deux années d'études de sciences politiques en Angleterre pour le Bailleulois de 23 ans. En 2007, après un bac obtenu au lycée Saint-Jude à Armentières et une année de prépa à la Catho à Lille, il a intégré la filière franco-britannique de l'Institut d'études politiques de Lille, qui comprend deux années d'études au Royaume-Uni. Rémy Verlyck s'est toujours intéressé à la langue anglaise. Comme ses parents sa mère l'a d'ailleurs enseignée. Quand on était petit, à la maison, et qu'ils ne voulaient pas qu'on sache ce qu'ils disaient, nos parents parlaient anglais entre eux... » À Sciences Po, Rémy s'est spécialisé dans le droit administratif tandis que son cursus à l'université du Kent était davantage orienté sur les relations internationales. Peut-être le jeune homme passera-t-il un jour les concours de la diplomatie française ? En attendant, et en plus de l'anglais, il s'est mis à l'arabe. Un challenge personnel, par intérêt pour les religions, dont l'islam, et la langue. » Au mois de juillet, il est parti pour la première fois en Égypte suivre un stage de langue. Sur place, il s'est fait de nombreux amis. Si bien que pour son stage, obligatoire en master de sciences politiques, il s'apprête à y repartir, au mois de janvier. Il travaillera dans une association pour le développement et les droits de l'homme. Mais pas question d'en dire plus des sujets comme la religion sont tabous en Égypte et Rémy Verlyck ne veut pas s'attirer de problèmes à quelques jours du départ... Il restera six mois sur place avant de rentrer en France. Il en aura ensuite fini avec Sciences Po, mais le Flamand, même s'il se dit attaché à ses racines, envisage déjà de repartir étudier... à Londres, cette fois. Lévolution plus récente de cette industrie témoigne de la compétition non européenne, qui contribue à une pression sur les salaires et sur les coûts. Cette activité devenant de moins en moins profitable, peu d’entrepreneurs nouveaux se lancent dans l’aventure ou reprennent les entreprises existantes.
News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 1,6 1508 notes dont 257 critiques noter de voirRédiger ma critique Synopsis Yvan se sent persécuté par un antisémitisme grandissant et il a l’habitude de s’entendre dire qu’il exagère, qu’il est paranoïaque. Lors de séances chez son psy, Yvan parle donc de ce qui le concerne son identité, être français et juif aujourd’hui. Mais ces rendez-vous sont aussi et surtout une sorte de fil rouge reliant entre elles plusieurs histoires courtes qui tentent de démonter, sur le mode tragi-comique, les clichés antisémites les plus tenaces Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement NetflixAbonnement Voir toutes les offres de streaming Ils sont partout DVD Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 203 Interviews, making-of et extraits Dernières news 8 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et équipe technique Critiques Presse CNews Gala Le Dauphiné Libéré Marianne Studio Ciné Live Libération Franceinfo Culture Le Journal du Dimanche Le Monde Les Fiches du Cinéma Les Inrockuptibles Metro Paris Match Positif Télé 7 Jours Voici Cahiers du Cinéma L'Express L'Obs Le Parisien Télérama VSD Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 23 articles de presse Critiques Spectateurs "Ils sont partout", film de Yvan Attal, part d'une idée pertinente et originale, pour arriver à un résultat qui est surprenant, mais pour autant plutôt bancal et scabreux aux entournures ! Assez culotté dans son propos, ce film monté sous forme de saynètes qui s'entrecroisent réussit à la fois à interpeller, à amuser, à déranger et à agacer... L'autodérision ne fonctionne en effet pas toujours comme il aurait fallu, le film se ... Lire plus Un film que j'aurais aimé avoir aimé. Sur un thème pas très original et un sujet aussi sensible, on aurait pu espérer un traitement subtil et une intelligence du propos un peu plus appuyée. L'humour reste à ras de terre au secours Woody ! et les caricatures d'antisémites les leaders d'extrême-droite sont des guignols détestables restent au niveau zéro de la critique ou même de l'humour. Que dire du voyage temporel à l'époque de ... Lire plus Sujet de la dissertation l'antisémitisme en France, aujourd'hui. Servez-vous des clichés largement véhiculés dans l'opinion et combattez-les avec humour, si possible. La tâche ne semblait pas insurmontable pour un Yvan Attal des grands jours, non ? Seulement voilà, l'acteur-scénariste-réalisateur était manifestement en forme moyenne pendant l'écriture et pas très inspiré non plus pendant le tournage. L'idée de scinder son film en ... Lire plus Au début le duo Valérie Bonneton, Benoît Poelvoorde fonctionne bien et franchement le "sketch" est pas mal... Charlotte Gainsbourg et Danny Bonn, pas mal aussi mais après avec le sketch" de Gille Lellouche en Jésus, les manifestations des roux, puis des blonds et enfin l'épisode Alzheimer, le film devient ennuyeux et tourne au ridicule et même au mauvais goût... On s'ennuie au bout de 15 minutes!!!! 257 Critiques Spectateurs Photos 27 Photos Secrets de tournage Rire de l'antisémitisme Yvan Attal a eu envie de faire ce film dont le sujet est "l'antisémitisme, pas les juifs", selon son réalisateur, après les attentats meurtriers commis par Mohamed Merah à Toulouse en 2012. Cela lui trottait tout de même dans la tête depuis un long moment, bien avant l'affaire Ilan Halimi de 2006 "On ne choisit pas son sujet c’est lui qui vous choisit. Il s’est imposé à moi malheureusement quelques années plus tard. Avec Mérah et Halimi... Lire plus Un thème tristement d'actualité C'est le producteur Thomas Langmann qui a proposé à Yvan Attal de faire un film avec lui ; ce dernier a alors sauté sur l'occasion pour lui parler de Ils sont partout, un film "un peu particulier" selon le cinéaste. Le sujet n'a pas fait peur à Langmann, donnant carte blanche au metteur en scène. Attal s'est ensuite attelé à écrire le scénario avec Emilie Frèche, déjà responsable du scénario de 24 jours d'Alexandre Arcady, le film Lire plus Un film à sketches ? Ils sont partout est ce qu'on appelle un film à sketches. L'intrigue est reliée par un fil rouge, celui du personnage d'Yvan confiant ses angoisses à son psy, notamment son obsession, celle de se sentir persécuté en tant que juif "Les sketches sont là pour démonter de façon comique ces clichés antisémites mais je cherchais aussi un moyen de replacer le film dans un contexte social justement, plus réaliste de la France d’aujourd’hui et de racont Lire plus 6 Secrets de tournage Infos techniques Nationalité France Distributeur Wild Bunch Distribution Année de production 2016 Date de sortie DVD 30/11/2016 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD 01/10/2019 Type de film Film à sketches Secrets de tournage 6 anecdotes Box Office France 168 286 entrées Budget - Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 141756 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
Selonla Bible, l’ Éternel a donné le Pays de Canaan aux Hébreux, puis l’a restitué aux ’Arabes’. Ceci bien des siècles avant Jésus-Christ Vous savez, Anne-Lucie et Sylvain, qui ont parcourus plus de 8 000 kilomètres à pieds en 2013… Petit rappel Anne-Lucie ancienne Guide de France, Sylvain ancien Animateur territorial de la branche Pionniers/Caravelles des Scouts et Guides de France, responsable, entre autres, de l’organisation et de l’animation du service des Scouts aux 24h du Mans. Eh bien, ils viennent de repartir… Vous pouvez les suivre sur leur blog. Parrainéepar Gilbert Montagné (artiste malvoyant), Sophie Vouzelaud (1re dauphine de Miss France 2007, malentendante), Marie-Amélie Le Fur (triple médaillée paralympique) et Rémy Gaillard (humoriste du site N’importe qui), plus de 60 associations sont mobilisées, 6 grandes écoles, des entreprises et les collectivités territoriales, dont la Ville de Montpellier qui soutient

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Médicaments et produits de santé, MedEffet Canada, Avis, mises en garde et retraits - Meridia sibutramine en capsules; Retrait volontaire du marché canadien, Santé Canada. [Consulté le 26 juillet 2011]. 57. National Weight Control Registry. [Consulté le 28 juillet 2011].

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Il y a cinq ans, l’Étoile Rouge vendait pour 15 millions d’euros plusieurs joueurs formés au club. Nés pour la plupart en 1996, certains étaient considérés comme des cracks ». Où en sont-ils maintenant ? On vous donne de leurs nouvelles. Luka Jovic On commence par LA star. Bien qu’il ne soit pas né en 1996 comme la plupart de ses camarades, mais en 1997. Plus jeune buteur de Zvezda à 16 ans, cinq mois et cinq jours, il est parti à Benfica alors âgé de 18 ans, contre un peu plus de deux millions d’euros. Prêté à L’Eintracht Francfort pour retrouver du temps de jeu, il explose aux yeux du monde entier. Ses 27 buts et sept passes décisives en 48 matchs lors de la saison 2018/2019 ont convaincu le Real Madrid à dépenser 63 millions d’euros pour le recruter. Mais la concurrence, une gestion discutable de Zinedine Zidane, et des affaires extra-sportives font de son séjour à Madrid un semblant de cauchemar. Il retourne à Francfort jusqu’à la fin de la saison 2021, pour retrouver la forme et son panache. Il a déjà marqué trois buts en six matchs. Parti pour mieux revenir ? Mihailo Ristic Après 91 matchs disputés avec son club de cœur, il rejoint Krasnodar contre deux millions d’euros. Mais une blessure va freiner sa progression, et sera ensuite prêté au Sparta Prague. En perdition dans le club Tchèque, où il ne dispute que quatre matchs en un an, il retourne en Russie à l’issue de son prêt. Il sera recruté à la plus grande surprise par Montpellier quelques jours plus tard, en janvier 2019. Malgré une saison sur le banc, celle de l’adaptation, il est progressivement monté en puissance jusqu’à devenir un cadre dans le couloir gauche de l’équipe. Marko Grujic Si vous voulez un exemple parfait d’une mauvaise gestion d’un joueur, Marko Grujic est un bon cas. Liverpool l’a acheté en 2016 contre sept millions d’euros. Depuis, il a été prêté à Cardiff, au Herta Berlin, et est actuellement à Porto où il dispute des bouts de matchs. Il n’a disputé que 16 rencontres officielles avec les Reds. Le talent est là, mais pas la stabilité, ce qui l’empêche de facto d’exploser. Vukasin Jovanovic Parti au Zenit en 2016 pour deux millions d’euros, il a été prêté un an plus tard à Bordeaux, où ses prestations ont convaincu les dirigeants à acheter son contrat. Mais depuis, le manque de stabilité au club, les changements d’entraineurs et ses mauvaises copies, l’ont progressivement relégué sur la banc. C’est simple, il a disputé 0 minute cette saison, et son contrat qui se termine en juin ne sera pas prolongé. À lui maintenant de choisir le bon club pour se relancer. Filip Manojlovic On arrive maintenant aux joueurs qu’on a perdu de vue ou presque. Présenté comme le nouveau Predrag Rajkovic », Filip Manojlovic a rejoint Getafe en 2017 contre 1,25 million d’euros. Hélas, son aventure en Espagne ne se passe pas du tout comme prévu. Il n’a jamais joué la moindre rencontre avec Getafe, qui l’a prêté sans grand succès en Grèce au Panionios 11 matchs joués. Il est actuellement en troisième division espagnole, à l’UD San Sebastian de los Reyes, avec toujours zéro rencontre au compteur. Milos Stojanovic Grand espoir de cette génération, le défenseur central évolue actuellement au FK Bylis Ballsh, avant-dernier du championnat albanais, où il est titulaire indiscutable. Avant cela, il est passé par de nombreux clubs serbes dont Vozdovac qui l’a récupéré en janvier 2018, mais la marche était trop haute pour lui. De gauche à droite Luka Jovic, Milos Stojanovic, Marko Grujic MN Press Dusan Zivkovic Réputé jadis pour sa technique, le milieu offensif ne s’est jamais imposé avec l’équipe première de l’Étoile Rouge. Il passe brièvement au Spartak Subotica et au Radnicki Nis. Après presque trois ans et 59 matchs avec le Rad Belgrade, il rejoint cet hiver le Monténégro, plus précisément le FK Iskra Danilovgrad. Navigation de l’article
Mannequinavant de devenir actrice, Lynda (Lynda Lacoste) ne retourne pas sous les feux des défilés une fois partie de la série. La belle se lance en effet dans l'animation télé, et plutôt avec réussite. Elle fait d'abord ses gammes avec le Top Hits sur MCM, avant de devenir chroniqueuse pour la chaîne Match TV, où elle interviewe les stars de
1Les propositions de Gilles Bibeau pour penser la société d’aujourd’hui suggèrent qu’il y a urgence, pour l’anthropologie de la santé, à défendre un nouvel humanisme, à proposer une approche culturelle des nouvelles pathologies et à mettre au jour les phénomènes d’injustice, d’inégalité et d’exclusion. Pour illustrer son propos, Gilles Bibeau aborde, dans ce texte à la fois musclé et humaniste, trois questions principales il s’interroge d’abord sur les conséquences de la révolution géno-technologique actuelle, avec pour corollaire le développement de la médecine prédictive ; il examine la pertinence de nos outils méthodologiques et conceptuels face aux nouvelles maladies qui caractérisent nos sociétés d’abondance comme le surpoids et l’obésité ; il propose une attention accrue aux facteurs politiques et économiques impliqués dans la production des inégalités. 1 La génomique regroupe des opérations telles que l’établissement des cartes du génome, l’étude de l ... 2 Technologie résolument nouvelle, tellement nouvelle qu’elle n’est pas encore véritablement pratiqu ... 2En évoquant la révolution géno-technologique associée à la génomique1, il s’agit pour lui de tirer la sonnette d’alarme face à ce qui représente un danger à l’égard de l’humanité, dans sa définition même. Le danger réside pour lui dans l’effacement des frontières entre les différentes formes de vie à travers les transferts de gènes entre végétaux, animaux et humains, ou à travers la correction des génomes qu’il taxe d’ inhumanisme ». Il met en cause l’idéologie du généticisme » en ce qu’elle refuse l’idée que l’homme représente une forme de vie intouchable, et plaide pour un nouvel humanisme ajusté à notre âge biotechnologique ». Si l’on peut comprendre son inquiétude face au fait que le corps humain tend à devenir la propriété de la bio-industrie, pour autant, le rôle de l’anthropologue est-il de se prononcer, a priori, contre une technologie ? L’anthropologie peut et doit se saisir de ce phénomène nouveau pour alimenter sa réflexion sur ce qu’est l’humain et l’humanité, mais n’y a-t-il pas dans les prises de position de Gilles Bibeau quelque chose qui serait déjà de l’ordre d’une réponse, faite de ses valeurs personnelles, avant même que ce phénomène social soit traduit, pour l’anthropologie, en questions ? On ne peut que s’accorder avec lui pour dire que l’humanité procède d’autre chose que de son génome et des combinaisons auxquels la génomique veut la réduire. Il est vrai que l’on ne peut comprendre l’homme par son génome seul, autrement dit en oblitérant son milieu, son histoire et son héritage. Or, qui dit gène » dit innéité. La génomique fait fi des postulats mêmes des sciences sociales pour qui la donnée principale qui construit les êtres humains est leur inscription sociale, déterminant leurs caractères acquis, au nombre desquels un certain nombre de pathologies. Et c’est d’ailleurs là, sans doute, que réside notre rôle il est, non pas tant de fustiger une technologie et l’effacement des frontières d’humanité qu’elle implique, que d’apporter les éléments d’analyse et de compréhension de la controverse qui s’y rapporte, et de démontrer le caractère réducteur de l’approche généticiste pour définir l’humain. Le rôle de l’anthropologue face aux nouveaux objets induits par les avancées technologiques est-il de se prononcer en leur défaveur ? Cela ne relève-t-il pas davantage du choix personnel et de l’action citoyenne, que d’une des directions scientifiques que doit prendre notre discipline ? Les innovations médicales posent des questions anthropologiques de premier ordre. Par exemple, les recherches de Catherine Rémy 2009 sur les xénogreffes, c’est-à-dire la transplantation d’organes issus d’animaux chez des humains2 visent à étudier comment les scientifiques impliqués dans ce domaine cherchent à normaliser une innovation qui semble remettre en cause les frontières d’humanité. Comme on le voit, la question des frontières d’humanité n’est pas l’apanage de la géno-technologie puisqu’elle est aussi au cœur de l’activité de transplantation d’organes, exacerbée par la xénotransplantation. Quels sont les enjeux principaux soulevés par la réalisation de xénogreffes ? Voici une question dont la réponse est susceptible d’apporter un éclairage nouveau sur la portée anthropologique de cette innovation médicale, et plus généralement sur celle des biotechnologies. 3À lire Gilles Bibeau, la médecine prédictive, fille de la génomique, semble devoir être combattue par l’anthropologie médicale, qui sait combien les individus malades ne peuvent être réduits à l’expression de leur programme génétique et combien les phénomènes sociaux, politiques, économiques, environnementaux, culturels entrent dans la genèse de la maladie. Certes, mais là encore, lorsqu’il se prononce contre la médecine prédictive, ne sort-il pas de son rôle ? Est-ce que les anthropologues doivent faire valoir, au titre de leurs orientations et de leurs productions scientifiques, leurs propres positions ? Ne faut-il pas opérer un distinguo entre les productions scientifiques des anthropologues à travers les questions qu’ils se posent, les outils et les méthodes qu’ils utilisent pour y répondre et les positions qu’ils sont en droit de défendre, en tant que citoyens ? Les anthropologues ont-ils vocation à assumer le rôle des éthiciens ? Par exemple, en se prononçant sur la question de savoir s’il est pertinent de révéler à une personne la maladie inscrite dans son génome si aucun traitement existant ne peut arrêter sa maladie — une maladie qui n’adviendra peut être pas, précise Gilles Bibeau —, agit-on en chercheur en sciences sociales ? La principale question éthique posée par la médecine prédictive, à savoir celle de l’opportunité de révéler à une personne son statut et ses risques génétiques en l’absence de possibilité de guérison, est-elle une question de recherche anthropologique ? 4Si des questions éthiques nouvelles émergent dans la société contemporaine, compte tenu des avancées dans le domaine des technologies médicales, la dimension éthique de ces phénomènes sociaux ne doit pas occulter les fondements épistémologiques de l’anthropologie. L’anthropologue doit-il se départir, d’emblée, de la posture wébérienne de neutralité axiologique ? Ne doit-il pas plutôt faire des débats éthiques un objet de réflexion ? Doit-il se prononcer sur la géno-technologie ou faire l’analyse de ce qui se joue dans cette situation ? Il en va de la scientificité de ses recherches, comme de l’efficacité de ses engagements, de séparer ces deux temps de ses activités. C’est d’ailleurs à ce prix que ses analyses sont le plus assurées de leur rigueur et que leurs prises de position ont quelque espoir d’être entendues Fainzang, 2010. En vérité, la question du rôle de l’anthropologie au regard des problèmes éthiques et de son articulation avec la question de l’engagement a souvent été posée à l’occasion de divers objets l’excision, l’euthanasie, etc., bien qu’à chaque fois différemment. Par conséquent, si, avec la géno-technologie, l’objet du débat a changé, les enjeux, eux, restent identiques. 5S’interrogeant sur la pertinence de nos outils conceptuels face aux nouvelles maladies, Gilles Bibeau plaide pour un recours résolu à l’approche culturelle, tout en proposant de dépasser le culturalisme. Dans le débat qui fait rage de nos jours dans la discipline sur la place des facteurs culturels, et qui a conduit la notion de “culture” à être quelque peu en crise cf. Fainzang, 2005, Gilles Bibeau prend clairement position en faveur de la pérennité de l’étude des représentations et les pratiques culturelles — et c’est heureux —, plaidant pour que l’approche biopolitique de la santé ne conduise pas à gommer les lectures culturelles qui ont été, jusqu’ici, au cœur de l’anthropologie médicale ». Pour illustrer son point de vue, il prend l’exemple des nouvelles pathologies comme l’obésité. Selon lui, l’anthropologie doit montrer, dans le cadre d’une analyse culturelle, que le surpoids et l’obésité traduisent les valeurs d’excès qui sont à la base de notre société d’abondance. 3 Et cela, pas seulement dans nos sociétés l’obésité, son incidence et ses effets délétères sur la ... 6 Cependant, si la pertinence de l’approche culturelle des phénomènes sociaux parmi lesquels se trouvent les maladies ne saurait être récusée en anthropologie — elle lui est même consubstantielle —, l’analyse qu’il propose de l’obésité me semble, en revanche, discutable. Gilles Bibeau établit ainsi un lien entre l’obésité et le fait que nous sommes passés à un modèle de société dans lequel l’individu doit constamment affirmer son autonomie, réclamer son droit à l’auto-réalisation, se faire reconnaître comme sujet à travers les signes mêmes de l’accumulation ». Suivant la voie empruntée par Baudrillard, il rattache la question de l’obésité à l’idéologie de la surconsommation et aux conduites d’excès de nos sociétés. Par là même, tout en les présentant comme un écho du désordre social plus général induit par la valorisation excessive de la consommation les maladies des individus vues comme maladies des sociétés, il rabat le problème de l’obésité sur les conduites individuelles. Il évoque ainsi les inconduites alimentaires » et les conduites d’excès » des jeunes, formules qui, en fait, déconnectent l’obésité du contexte économique dans lequel l’industrie agro-alimentaire opère aujourd’hui. Une industrie grâce à laquelle nombre de jeunes se retrouvent en surpoids par le seul fait de consommer les produits offerts sur le marché, gorgés de graisse, de sel et de sucre, accessibles à bas prix pour les usagers mais à forte rentabilité pour les industriels3. 7En outre, il n’est pas certain que l’obésité puisse s’expliquer par la mutation culturelle des sociétés occidentales concernant la relation de l’individu à la société, et notamment par l’injonction à l’autonomie. Et cela, d’autant plus que les classes sociales les plus touchées par l’obésité sont les plus défavorisées ce sont en effet les milieux populaires les plus concernés, milieux dont rien ne permet de penser qu’ils ont, davantage que les autres, intériorisé et mis en acte une valeur comme celle de l’autonomie. Par ailleurs, l’obésité sévit dans de nombreux pays où la réalisation de soi comme sujet n’est pas promue. Elle touche des pays où l’autonomie ne fait pas partie des valeurs primordiales. Par conséquent, la construction de l’identité du jeune », évoquée par Gilles Bibeau, ne se fait pas partout de la même façon, en dépit de la mondialisation. Par exemple, l’obésité des femmes est très importante en Iran ; l’obésité est d’ailleurs un problème essentiellement féminin chez les jeunes filles plus de 13 pour cent des jeunes filles de Téhéran sont obèses [FAO, 2002]. Pourtant, il ne semble pas que l’injonction à l’autonomie des femmes soit à l’ordre du jour culturel dans ce pays. 8Au titre des nouvelles orientations que doit prendre l’anthropologie médicale, Gilles Bibeau invite notre discipline à s’ouvrir, encore plus que par le passé, à l’étude du politique, de l’économique et du social afin de mettre au jour les phénomènes d’injustice, d’inégalité et d’exclusion. Cette invitation marque une continuité avec une tendance qui existe déjà, et depuis longtemps, mais qu’il appelle à poursuivre et à élargir dans le monde actuel, compte tenu de son urgence. En effet, cette urgence est rendue d’autant plus nécessaire que les inégalités sont non seulement toujours présentes, mais parfois même plus criantes qu’autrefois. En vérité, cette posture a été revendiquée par l’anthropologie médicale critique dès les années 1990, mais aussi, avant elle, par l’anthropologie dynamique de Georges Balandier dont les fondements marxistes la vouaient à étudier les thématiques de la domination, de l’exploitation, et de l’injustice sociale, même si ce courant théorique des années 1960 ne s’appliquait pas spécifiquement au champ de la santé. On en retrouve aussi les traces dans l’anthropologie médicale italienne des années 1950, fort imprégnée des catégories conceptuelles développées par Gramsci Seppilli, 1975. Bien qu’aujourd’hui, certains chercheurs suivent un cap résolument politique en anthropologie et portent précisément leur attention sur les facteurs politiques et économiques impliqués dans la production des inégalités, d’autres étudient les conditions de vie des populations “déshéritées”, et les phénomènes de “vulnérabilité”, de “pauvreté” ou d’“exclusion”, sans pour autant être oublieux des dimensions symboliques et culturelles des réalités étudiées Ferreira, 2004. 9 La complexité que représente l’étude des inégalités dans les sociétés occidentales contemporaines » soulignée par Gilles Bibeau, pour qui les notions traditionnelles des sciences sociales ne parviennent plus à définir les groupes sociaux en raison du fait qu’ils se démultiplient sous des formes de plus en plus complexes en combinant, par exemple, des dimensions économiques, sexuelles, générationnelles, géographiques, ethniques », l’amène à affirmer la nécessité de développer de nouveaux outils conceptuels. À titre d’exemple, il rappelle qu’il faut ne plus se contenter de connaître les revenus d’une personne pour déterminer sa position sociale mais y ajouter les données sur son statut familial, son âge, son réseau d’amis, etc. toutes données qu’il faut croiser pour cerner l’état de la société, des groupes qui la composent, leur état de santé et les éventuelles inégalités. N’est-ce pas là renouer avec la conviction qu’ont toujours eue les anthropologues de la nécessité d’étudier les phénomènes en contexte et d’envisager les individus avec toutes les données de leur existence symboliques, relationnelles, économiques, etc. ? En définitive, là encore, Gilles Bibeau se fait l’ardent défenseur des fondamentaux de la discipline. * * * 10Qu’il s’agisse de développer la réflexion sur le biopolitique, de s’intéresser aux représentations culturelles tout en opérant un dépassement du culturalisme, ou de donner une place au social et à l’économique, les propositions de Gilles Bibeau répondent bien aux impératifs de notre discipline, et les questionnements anthropologiques soulevés par les exemples qu’il prend témoignent de ce qu’il n’y a pas lieu de rompre avec nos fondamentaux. À cet égard, il a raison d’appeler l’anthropologie à étudier la manière dont les valeurs fondatrices de notre société s’infiltrent dans toutes les institutions sociales » ; c’est d’ailleurs là un de ses rôles, et si le contenu des valeurs a changé, la tâche de l’anthropologue, qui est de travailler à la compréhension de leur genèse et à l’analyse de leur impact, elle, n’a pas changé. 11Cependant, pour prolonger la réflexion engagée par son article, je proposerai quelques remarques complémentaires concernant la nécessité de repenser nos concepts et nos théories face aux transformations sociales contemporaines et à l’émergence des nouveaux objets qu’elles impliquent. 4 Si certains objets sont résolument nouveaux, dans la mesure où ils sont liés à l’évolution de la s ... 12La question de savoir si les théories et les concepts fondamentaux de l’anthropologie de la santé sont toujours adéquats face aux nouveaux objets auxquels elle est confrontée est bien sûr une question pertinente qui doit d’ailleurs être posée à divers moments de la vie d’une discipline. On pourrait se demander, dans un premier temps, pourquoi poser cette question ? Pourquoi ne pourrait-on pas utiliser les mêmes outils et les mêmes concepts ? La question se posait déjà au milieu des années 1980, bien que dans un contexte différent, lors du “rapatriement” de l’anthropologie de la maladie vers les sociétés occidentales et donc vers de nouveaux terrains et de nouveaux objets, que certains chercheurs ne concevaient pas en-dehors de l’étude du secteur traditionnel en France. Pour ma part, j’avais défendu l’idée que la confrontation avec de nouvelles réalités sociales induite par la pratique de l’anthropologie en milieu occidental moderne urbain ne devait pas mettre en question la pertinence de nos fondamentaux Fainzang, 1989, même si nos outils et nos méthodes étaient amenés à devoir être adaptés. La question s’est reposée, de façon régulière, dans notre discipline. On en trouve l’expression par exemple chez Christian Ghasarian 2002, pour qui l’élargissement des recherches aux objets proches permet à l’anthropologie de se renouveler et de conserver sa pertinence dans le monde contemporain, et qui a proposé une réflexion sur les notions et conceptions présentes dans les débats actuels de l’anthropologie générale. Mais la médicalisation croissante de notre société et les transformations qui affectent le corps et la médecine aujourd’hui rendent ce questionnement plus crucial encore pour l’anthropologie médicale. Loin de renouer avec l’idée que se confronter à de nouveaux objets impliquerait de devoir changer de paradigme et d’outils comme s’ils devenaient caducs du seul fait de leur contact avec une nouvelle réalité sociale, reposer la question aujourd’hui, c’est prendre acte de la nécessité, non pas d’un abandon, mais d’un nécessaire enrichissement de ces outils4. 5 Une facilité à laquelle échappe le travail de Fantauzzi 2007 qui a enquêté sur le don du sang ch ... 13Cet enrichissement s’impose non pas seulement parce que la réalité change et que l’on est confronté à de nouveaux objets, mais parce que l’on est également confronté à des phénomènes anciens prenant un sens différent dans un contexte nouveau. Dans ces conditions, l’application de modèles théoriques ou de concepts anciens, parfois pertinente, est parfois aussi insuffisante. S’agissant des modèles théoriques, on prendra l’exemple de la théorie du don, invoquée à l’envi dès lors qu’il s’agit d’étudier un phénomène impliquant de donner ou de transmettre un objet, un bien, une substance ou une partie du corps. Cette théorie semble être désormais un schéma d’analyse obligé dans toute recherche où il y a transmission, don d’organe ou mise à disposition de son corps. Or, les anthropologues qui vont s’atteler à la question des mères porteuses par exemple devront-ils, eux aussi, recourir à une analyse en termes de don/contre-don ? Une situation nouvelle dans notre société, et donc un objet nouveau comme la location d’utérus doit peut-être faire aussi appel à d’autres modèles et d’autres pistes de réflexion, et les anthropologues ne doivent pas céder à la constante et sans doute sécurisante réitération des schémas analytiques classiques5. Il est donc nécessaire de dépasser aussi certains modèles théoriques, non pas pour les récuser mais pour ne pas répéter à l’infini des schémas analytiques qui risquent de limiter la compréhension de nouveaux objets. 14La même question se pose avec les concepts. Il y a lieu par exemple de s’interroger sur la pertinence du concept de sickness face à un phénomène comme celui de l’ invention des maladies » cf. Blech, 2005, désignant le processus suivant lequel, dans un vaste mouvement de déploiement économique, l’industrie pharmaceutique façonne des catégories nosologiques en vue de créer de nouveaux besoins et d’augmenter les chances de vendre sa production. L’apparition — ou la fabrication — de nouvelles maladies ne doit pas échapper au regard des anthropologues, car elle repose sur des mécanismes à la fois économiques et symboliques ; elle est un objet hautement anthropologique dans la mesure où elle s’articule à l’identification de ce qui est valorisé ou stigmatisé, à un moment donné, dans une société. Cependant, face à ce phénomène, se révèlent les limites d’un concept comme celui de sickness que l’anthropologie utilise classiquement pour faire référence à la manière dont la maladie est définie par les sociétés ou les groupes culturels qu’elle étudie. Le concept de sickness porte le sceau de la socialisation et reflète la manière dont un groupe ou une société pense la maladie Young, 1976. Dès lors, ce concept est-il vraiment adéquat pour rendre compte d’une catégorie nosologique qui ne reflète pas la manière dont une société pense la maladie et donc qui n'est pas le résultat de la pensée collective d'une société, mais qui est une construction élaborée par un groupe industriel, relevant en l’occurrence de l’industrie pharmaceutique ? La question est alors peut-on parler de maladie comme sickness face à une catégorie de pensée créée de toutes pièces par un groupe d’intérêt ? 15La nécessité d’enrichir ou de renouveler les modèles théoriques et analytiques éprouvés ne se fonde pas dans la volonté de les remettre en question, mais dans celle de faire évoluer notre compréhension des phénomènes sociaux. Pour prendre une métaphore du bâtiment puisque nous sommes dans l’éternelle construction et reconstruction de l’anthropologie médicale, il ne faut pas renoncer à nos théories et nos concepts fondamentaux pour ne pas saper les fondements de notre discipline et ne pas faire s’écrouler l’édifice ; mais il faut accepter, pour l’améliorer, d’utiliser aussi de nouveaux matériaux.
Apartir de son expérience de psychothérapeute et de l'observation pratique de ce qui fonctionne à travers les époques et les différences culturelles, François Paul-Cavallier propose un livre où les axes essentiels de l'éducation sont mis en lumière pour que parents, éducateurs et institutions trouvent des réponses adaptées aux problématiques qu'ils rencontrent. Tous les aspects
Introduction la participation du patient à l’ère de l’innovation technologique 1La question de la participation est, depuis de nombreuses années, au cœur des recommandations des politiques de santé publique Mougeot et al. 2018. Ce mouvement s’inscrit dans la lignée des mouvements de malades Dodier 2003 qui revendiquent leur expertise profane Trépos 1996, issue de leur expérience de la vie avec une maladie chronique. 1 Loi no 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé 2Une dynamique largement reprise depuis par les institutions de santé publique, qui la transforment en une injonction forte à l’intégration des patients, comme c’est le cas dans la loi de 20021. La personne malade n’est plus définie dans sa posture de passivité vis-à-vis d’un traitement qui lui est administré, mais au contraire dans sa participation aux activités de la santé, du point de vue organisationnel, de coordination dans le parcours, ou de soins Klein 2014. 2 Haute Autorité de Santé. 2007. Éducation thérapeutique du patient. Définition, finalités et organ ... 3 Haute Autorité de Santé. 2011. Synthèse des recommandations de bonne pratique. Surpoids et obésit ... 3Du point de vue de l’institution, cet empowerment des patients peut également être envisagé comme une ressource pour le système de santé notamment au travers du développement de l’éducation thérapeutique du patient ETP Tourette-Turgis 2017 – développement soutenu par les recommandations de la Haute Autorité de Santé2. Cette participation permettrait de responsabiliser le patient dans la gestion de sa pathologie, et de réduire son coût de prise en charge Fauquette 2017. Dans l’objectif de soulager la collectivité » Tourette-Turgis et Thievenaz 2012 18, et au travers d’une éducation dispensée tout au long du parcours de soin, l’ETP fait en effet peser sur le patient la responsabilité d’apprendre à vivre avec sa maladie, en adoptant des comportements favorables à sa santé. L’ETP se trouve donc assez logiquement recommandée pour la prise en charge de l’obésité pédiatrique3, pathologie dont le suivi repose en grande partie sur une modification des habitudes de vie », comme les pratiques alimentaires ou l’activité physique, du patient. 4 Elle est définie comme l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pou ... 4Le développement de l’e-santé4 est également promu par les institutions de santé publique, notamment pour sa capacité à promouvoir la participation des patients, et pour des logiques de rationalisation des coûts Gaglio et Mathieu-Fritz 2018. Ces outils deviennent alors un nouveau moyen de favoriser l’inscription de cette participation au cœur du système de santé. 5 Elle est pluridisciplinaire médecins, diététiciennes, enseignant en activité physique adaptée, psy ... 5Dans le cadre de cet article nous étudions trois outils d’e-santé développés par un Réseau de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique RéPPOP. Ce réseau ville-hôpital a pour objectif de coordonner la prise en charge de l’obésité pédiatrique et promeut le déploiement de l’ETP. Son équipe de coordination5 s’investit de longue date dans la création d’outils numériques, censés notamment diffuser une approche éducative et améliorer la participation des patients. Les trois outils étudiés ont été développés sur trois temporalités distinctes et avec des partenaires technologiques issus d’institutions différentes. Le premier outil, que nous nommerons JeuEval » est un logiciel d’évaluation des compétences de l’enfant dans la gestion de sa pathologie, sous forme de jeu vidéo. Le deuxième, CarnetS » est un carnet de suivi en ligne, permettant à la famille de faire un bilan de sa situation et de suivre l’évolution de sa prise en charge. Le troisième, ApplicationAP », est une application smartphone pour le suivi de la pratique d’activité physique de l’enfant. Bien que leurs concepteurs revendiquent une approche en ETP intégrée au sein des trois outils, ces derniers ne font pas partie d’un programme d’ETP validé par l’Agence Régionale de Santé et ne bénéficient donc pas de l’aide spécifique du FIR Fonds d’Intervention Régional. Ces trois projets nous permettent de considérer de plus près les démarches qui se construisent parallèlement à la politique régionale. Ils caractérisent ces initiatives locales qui peinent à être référencées, structurées, réglementées par les politiques publiques. 6 Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale étudiant les processus d’innovation et ... 6L’étude de ces projets nous interroge sur l’appropriation par le RéPPOP de cette injonction à la participation pour des usagers spécifiques que sont les enfants en situation d’obésité. En prêtant une attention particulière aux messages et fonctionnalités de ces technologies, nous interrogeons les conceptions qu’elles portent. Car, comme le rappellent Akrich et Méadel, dans toute technologie, est inscrite une certaine définition plus ou moins figée de l’organisation dans laquelle elle est appelée à être utilisée, de la répartition des compétences et des capacités d’action des différents acteurs supposés s’en saisir, et de l’environnement technico-matériel qui lui permettra de fonctionner. » 2004 12 Or, comme nous avons pu le voir par ailleurs6, les attentes et besoins des futurs usagers ne sont en effet que peu questionnés au cours des développements – seul le cahier des charges d’ApplicationAP repose sur des entretiens avec des patients. Les expertises d’usagers ne circulent donc que peu au sein de ces réseaux sociotechniques Akrich, Callon et Latour 2006. Nous nous interrogeons alors, dans le cadre de cet article, sur l’impact du numérique quant à la reproduction d’une conception médico-centrée de la prise en charge de l’obésité. 7Ainsi, les scripts imaginés par les concepteurs, et inscrits dans les outils au cours du développement Mayère 2018, reposent en majeure partie sur l’expertise située du RéPPOP Merlaud et al. 2012. L’usager imaginé de ces outils correspond à une catégorie l’enfant obèse. Il n’est défini qu’en fonction de critères biomédicaux, et notamment de son indice de masse corporelle IMC, et de son statut d’enfant. Alors que l’ETP met en avant une approche individu-centrée, basée sur l’autonomisation du patient, dans une prise en charge des comportements individuels, les facteurs psychosociaux ou l’âge ne sont que peu interrogés. Ceci questionne donc cette catégorisation de l’enfant en situation d’obésité, et la façon dont le numérique reproduirait cette conception médico-centrée, en entraînant un ensemble d’impensés, ou de représentations naïves, sur les usagers et leurs contextes. Ce relatif aplanissement des conceptions amène également à se demander si ces outils numériques permettent réellement d’aller vers une plus grande participation des usagers. 7 Ces entretiens, tous anonymisés, sont réalisés avec les concepteurs des projets numériques étudiés ... 8Notre approche méthodologique est double. D’une part, elle s’appuie sur une ethnographie du travail du RéPPOP de plus de trois ans. Au cours de celle-ci nous avons observé des réunions d’équipe sur la communication ou les projets en cours, des assemblées générales, différentes interventions auprès des bénéficiaires et autres temps informels. Nous avons tenu un carnet de terrain qui accompagne les comptes rendus plus officiels sur lesquels nous nous appuyons pour analyser, en contexte, l’évolution des modes de coordination et la nature des ressources qui soutiennent les débats et les collaborations. Nous nous appuyons d’autre part sur 34 entretiens avec différents acteurs de ces projets7. La production de récit des concepteurs et partenaires impliqués dans les programmes nous permet de revenir sur leurs conceptions de l’obésité pédiatrique et de sa prise en charge, les modalités de développement des outils, mais également de qualifier la nature de la participation des usagers à chaque étape, en mettant en avant les leviers et les contraintes impactant la place qui leur est accordée. En croisant les discours de ces différents acteurs nous pouvons saisir, par une analyse catégorielle, comment les imaginaires et conceptions des acteurs, à propos de la prise en charge de l’enfant en situation d’obésité, se traduisent au cœur des outils d’e-santé étudiés. Nous verrons alors les limites que ces technologies génèrent, quant à la participation des usagers. Une conception médico-centrée d’un enfant sain et connecté 9Lors des différentes étapes de la construction de ces outils, leurs usagers finaux que sont les enfants ne sont que très peu mobilisés. Cette difficile hybridation des expertises professionnelles et des usagers favorise la seule inscription des conceptions soignantes de l’enfant en situation d’obésité dans les dispositifs construits. Une injonction à l’autonomie 10Les trois outils d’e-santé étudiés promeuvent, au travers de fonctionnalités différentes, l’autonomie de l’enfant dans la gestion de son obésité. La prise en charge déployée par l’équipe de coordination du RéPPOP ambitionne en effet de faire acquérir à l’enfant un ensemble de compétences spécifiques permettant de favoriser de bons » comportements. Ces compétences balayent l’ensemble des aspects de la vie de l’enfant l’alimentation, la pratique d’activité physique, l’estime de soi, ou encore le suivi de ses objectifs. La question sanitaire interviendrait ainsi à tout moment et dans tous les espaces de vie de l’enfant. 11 Oui, oui, c’est une maladie qui est très… qui nécessite quand même une approche très comportementale et un accompagnement réellement à long terme » Lucie, coordinatrice administrative du RéPPOP 12Conformément à l’idée de la prise en charge promue par le RéPPOP, ces outils sont donc conçus pour promouvoir un suivi global de l’enfant dès son plus jeune âge, avec la volonté de le responsabiliser et de l’éduquer à porter attention à sa santé dans l’ensemble des domaines de sa vie. 13Dans JeuEval par exemple, l’objectif est de proposer une évaluation formative aux enfants, afin de cibler les compétences qui doivent être retravaillées. Il s’y passe peut-être un peu plus de choses à un moment donné qu’en consultation, enfin des choses différentes en tout cas, donc ça peut mobiliser différemment. Et puis de clarifier oui, de faire le point sur “oui, là je sais des choses, ou là je ne sais pas des choses”, donc… pour le remobiliser. En tout cas, ça permet pour lui de clarifier où est-ce qu’il en est. » Agnès, diététicienne au RéPPOP 14L’auto-évaluation des compétences est vue par les soignants comme un moyen de favoriser la réflexivité de l’enfant vis-à-vis de ces pratiques et son investissement dans le suivi, et donc à terme de favoriser son autonomie. Cette autonomie correspond finalement pour le patient à une forme d’incorporation Bourdieu 1980 des normes de comportements sanitaires promues par l’institution Foucaud et al. 2010. Par un contrôle accru de ses pratiques, jusqu’à son domicile, il répéterait de bons comportements », jusqu’à les faire siens. 15Les autres outils étudiés questionnent également la prégnance de cette injonction à l’autonomie. ApplicationAP ambitionne par exemple de favoriser la motivation de l’enfant à pratiquer une activité physique suivant des objectifs coconstruits avec le soignant. Une option propose d’ailleurs au pratiquant de s’autoévaluer suite à une activité, sur ses sensations corporelles effort perçu et psychologiques sentiment d’autosatisfaction, dans le but de favoriser l’assimilation de sensations positives de l’activité physique. Tous les projets technologiques qu’on a pu faire, dans le cadre de la santé [sont] soit pour proposer au patient de, des outils de, d’autonomie dans la prise en charge, donc de l’empowerment avec le patient. » Guillaume, enseignant en activité physique adaptée [APA] au RéPPOP 16Ces outils reflètent ainsi les objectifs des concepteurs concernant les attitudes des enfants obèses, par la promotion de bons » comportements et l’attention aux sensations corporelles. Mais ils visent également à impliquer l’enfant dans la coordination de son parcours de soin, et cristallisent donc, au-delà d’encourager la mise en application de recommandations nutritionnelles, une tendance à la délégation au patient de la gestion de son parcours de soin. ApplicationAP permet par exemple à l’enfant de solliciter directement son soignant, de façon proactive, par une messagerie, quand dans CarnetS, l’enfant gère, sur sa page personnelle, de nombreux aspects de sa prise en charge la réponse à des questionnaires d’évaluation, la prise de rendez-vous, ou encore la consultation de ressources documentaires à propos de sa situation. Donc c’est un carnet de suivi du patient en ligne qui permet d’avoir accès aussi, donc à ces questionnaires, mais aussi de la documentation, pour le professionnel pour se former, pour les patients aussi, pour avoir de la documentation validée. On va dire. Une source d’information valide. » Guillaume 17L’enfant est donc amené, à travers l’utilisation de ces outils, à gérer son parcours de soin, notamment les liens avec les professionnels soignants. L’application devient alors un relais d’informations auprès du patient pour la prise en charge », lui permettant directement de rentrer des informations qui iraient au professionnel. » Guillaume 18Ces outils d’e-santé portent donc des objectifs de fabrique d’un enfant autonome, raisonnant dans une optique d’optimisation de son état de santé, mais également d’optimisation de son parcours de soin — un réel homo medicus » en soi Peretti-Watel et Moatti 2009. L’enjeu de promotion de la participation initialement affiché par le RéPPOP glisse ainsi vers une responsabilisation de l’enfant, par l’acquisition de compétences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Un travail patient Mayère 2018 dont la vocation est de soulager les professionnels de certaines prises en charge par une utilisation généralisée du numérique. Des enjeux apparemment éloignés des démarches actuelles de participation des patients, qui pensent celle-ci à tous les niveaux d’échelle du politique jusqu’à son opérationnalisation, et à tous les moments du parcours de soin Pomey et al. 2015. Ici on observe une projection des représentations médicales sur l’enfant, en pensant pour lui et non avec lui. La catégorisation naïve d’une génération numérique » 19L’ambition promue par l’équipe de coordination d’une plus grande autonomie de l’enfant dans son suivi repose en grande partie sur le postulat que les patients seraient capables d’utiliser ces outils. Or, cette conception généralisée d’un enfant indigène du numérique est largement discutée par la littérature Baron et Bruillard 2008. En effet, bien qu’ils soient considérés comme des digital natives », nés dans des environnements numériques et capables d’en maîtriser les codes et les outils, les enfants et adolescents sont loin de tous posséder des compétences numériques transversales, en lien par exemple avec les apprentissages pédagogiques Fluckiger 2008. 20Les outils étudiés supposent pourtant que l’enfant connecté » ait, dès le plus jeune âge, librement accès à des terminaux numériques smartphone, ordinateur, tablette. On peut faire un truc vraiment sympa et utiliser de toute façon ces technologies, tous ces gamins ils ont des smartphones, et même ceux qui ont pas d’argent ils ont des smartphones. » Lucie 21La réflexion sur les inégalités d’accès au numérique entre classes sociales Granjon et al. 2009 est ici balayée par un lieu commun sur le numérique. Le RéPPOP fait certes le constat que les patients sont souvent issus de classes sociales défavorisées, comme le confirme la littérature Matta et al. 2016. Toutefois, ces considérations sociales sont éclipsées par une confusion entre massification et démocratisation du numérique, qui impliquerait un investissement de tous les foyers dans ces pratiques, laissant de côté la différenciation des pratiques numériques Mercklé et Octobre 2012. L’absence de recueil des besoins des usagers durant la construction des outils invisibilise d’autant plus ces inégalités. 22Au-delà de l’accès aux terminaux, ces outils supposent également que les enfants et leurs familles aient, sans aucune formation, les compétences nécessaires à leur utilisation. En effet, si, pour les professionnels, des formations ont existé ou sont envisagées, ce n’est jamais le cas du côté des patients et des familles Non ! Il n’y avait pas eu de formation. C’était juste… Un mode d’emploi, qui leur était donné » Lucie. 23L’apprentissage de l’utilisation de l’outil pour l’usager se fait donc par la découverte, ou la lecture d’un mode d’emploi, parfois avec l’aide du soignant lui présentant l’outil. Les enfants sont alors considérés comme tous capables, sans instruction préalable, de se saisir aisément de ces outils Parce que c’est quand même un public… qui est le plus habile avec tous ces trucs-là ! » Agnès 24Or il s’avère que la culture numérique » des jeunes n’est pas forcément transposable, notamment en termes de compétences techniques, à d’autres contextes et d’autres outils, et reste centrée sur certaines pratiques ludiques et communicationnelles Dauphin 2012. 25Au-delà de ces questions d’équipement et de compétences, la création de ces outils suppose que ces enfants seraient toujours partant pour utiliser ces outils numériques, et ce quel que soit le contexte. Ici, l’e-santé repose ainsi sur le principe que pour toucher les jeunes et favoriser leur participation, il faut aller les chercher là où ils sont », sous-entendu sur les terminaux numériques. Les enfants seraient ainsi perpétuellement en recherche de ces dispositifs, qui seraient la condition suffisante de leur intérêt, y compris pour prendre soin de leur santé. 26Au-delà des questions d’attrait, le numérique est vu comme un passage obligé », synonyme de progrès et d’innovation sociale. Ces outils sont considérés comme le futur » du système de soins, par l’équipe de coordination qui justifie ainsi son investissement 27 On ne peut plus rien faire sans internet. Surtout qu’après j’ai le réflexe téléphone quand je veux regarder, je regarde sur le téléphone. C’est pour ça que c’est vrai qu’on se dit que les jeunes ils ont quand même ce réflexe, donc autant travailler avec, on ne peut pas faire abstraction maintenant, c’est plus possible quoi. » Laurence, médecin endocrinologue pédiatrique, coordinatrice médicale du RéPPOP 28Enfin, transparaît également la représentation d’un enfant sédentaire – sédentarité accentuée par les écrans » –, dont on transformerait les pratiques de loisirs en pratiques de santé. Ceci sous-tend qu’il existerait un impact sur les comportements des enfants, un transfert automatique des connaissances acquises sur l’application en vie réelle Enfin, pour les enfants. On est dans une société où de toute façon ils les utilisent tous, donc autant, voilà, utiliser des choses un peu plus intelligentes que d’autres quoi. » Lucie 29Le recours au numérique relève donc pour le RéPPOP d’une double évidence. Celle de la nécessité d’accepter la transformation supposée inéluctable et positive du numérique ; et celle de la compétence et de l’intérêt de l’enfant. Ce dernier est catégorisé naïvement au sein d’une génération », dont il aurait les caractéristiques. Cette conception, préétablie et généraliste, est socialement construite et empêche de penser l’enfant dans sa complexité. Contrairement à la conception individu-centrée défendue dans l’ETP, ces outils modélisent une génération » – basée sur une tranche d’âge – responsable, autonome et connectée, sans considération des usages socialement situés. Des outils numériques pour enrôler les familles dans la prise en charge 30L’e-santé au RéPPOP est ainsi fondée sur des conceptions spécifiques d’un enfant autonome, issu d’une génération connectée ». Cependant, l’étude des mécanismes de construction de ces outils révèle qu’ils ne sont pas uniquement destinés à diffuser des normes de comportements sanitaires aux enfants, mais que, tout comme les supports en éducation à la santé au sein des écoles Gaborit 2015, ils s’adressent également aux familles. L’injonction à la participation se rapporte donc également à leur place dans la prise en charge. Favoriser une participation accrue des familles dans la gestion de la pathologie 31S’intéresser à la prise en charge des enfants implique d’inclure le parent, aidant naturel, dans le parcours de soin, notamment en ETP Colson et al. 2014. Dans le cas de l’obésité pédiatrique, le suivi questionne les habitudes de vie de l’enfant, mais également son contexte de vie et notamment son entourage familial. Pour le RéPPOP, l’e-santé serait un moyen de favoriser cette participation qu’il défend Pour la famille… ouais, ça pouvait être aussi de s’impliquer, quand même, autrement aussi dans son suivi. D’être moins passif quoi. » Lucie 32Cette incitation à la participation est inscrite dans les outils, qu’ils soient ou non destinés aux parents. Dans JeuEval, une option permet par exemple au soignant d’imprimer les résultats afin d’en discuter ensuite avec la famille, absente pendant la séance. Au contraire, dans CarnetS, certains questionnaires sont à remplir par le parent, afin d’évaluer les pratiques familiales, sur l’alimentation ou l’activité physique. Cette pointe d’auto-évaluation du parent » Agnès serait ainsi l’un des points forts de CarnetS. 8 CarnetS est une initiative de deux médecins spécialisés dans le suivi de l’adulte obèse, et le RéPP ... 33Pour cet outil, l’investissement demandé va au-delà de ces questionnaires. En effet, l’équipe à l’origine du projet8 a souhaité mettre en place une campagne promotionnelle s’adressant directement aux familles, notamment au travers d’entretiens télévisés – l’équipe s’étant pour ce projet offert les services d’une agence de communication. L’ambition affichée étant de créer un intérêt des parents par ce biais, qui téléchargeraient alors le logiciel, puis le suggéreraient à leur médecin. Il s’agit d’encourager une participation accrue pour atteindre l’idéal type d’un parent autonome et proactif, force de proposition. Cette proposition de forcer un peu la main au médecin » Guillaume suscite des discussions et des désaccords avec le RéPPOP vis-à-vis du rôle décisionnaire du médecin, même si être très proactif, niveau patient, pour que ça vienne du patient, de demander au médecin… [apparaît aussi comme étant] une bonne stratégie ! » Guillaume 34Cette approche de la participation parentale se justifie également par l’idée que l’obésité pédiatrique serait notamment une conséquence de difficultés familiales Les parents ils sont incontournables […] finalement l’enfant… si l’entourage tenait le cap, tenait la route, et s’il y avait tout le décor pour, ben l’enfant… irait bien. » Laurence 35Le RéPPOP promeut en conséquence une prise en charge plus centrée sur les parents Donc la prise en charge même si elle est globale, bio-psycho-sociale, elle est quand même pas assez ciblée sur les problématiques de chacun, moi je trouve. […] donc pour moi, la prise en charge devrait être beaucoup plus centrée sur la famille, sur le système familial. Et donc notamment sur les parents, en fait, on ne prend pas assez en charge les parents, dans leur milieu de vie. » Guillaume 36Ainsi, bien que cette réalité sociale soit invisibilisée dans les discours sur le numérique et les supposés digital natives », la famille est envisagée à la fois comme source et comme solution des problématiques d’obésité de l’enfant. Pour autant, cette promotion de la participation parentale nous interroge, et ce notamment vis-à-vis du caractère pesant et limitant que cette présence pourrait avoir sur les patients les plus âgés, les adolescents notamment. 37Il nous faut également nuancer les velléités affichées d’intégration des parents qui demeurent en effet secondaire. C’est notamment le cas de JeuEval et ApplicationAP que l’enfant utilise avant tout seul ou en présence d’un professionnel, et dans lesquels l’implication parentale apparaît dans un deuxième temps. La priorité pour les concepteurs reste donc la promotion de l’autonomie de l’enfant, quel que soit son âge. Le numérique comme médiateur entre les soignants et les familles 38Le RéPPOP ambitionne donc avec ces outils numériques d’améliorer l’intégration et l’éducation des parents et mobilise pour cela deux vecteurs de transmission. Le premier vecteur » est l’enfant lui-même. En effet, le patient est vu comme un être socialisateur de sa famille Joseph et al. 1977, à même, une fois les recommandations appropriées, de les transmettre, en actes ou en paroles, auprès de ses parents. Les soignants conçoivent donc l’enfant comme un acteur clé de la relation famille soignant, qui amènerait ses parents à se mobiliser autour de lui. Cela présume pourtant que l’enfant a une place centrale au sein de sa famille, que son état de santé est au cœur des problématiques familiales, et que le surpoids est envisagé par ses parents comme une pathologie nécessitant un investissement important. Pourtant, cette idée est loin d’être universellement partagée Régnier et Masullo 2009. Ainsi, la vision d’un individu autonome sur lequel serait centrée la prise en charge envisage bien plus l’effet des destinataires sur leurs sphères sociales, que la réciproque. 39Le second vecteur » est l’outil numérique en lui-même. Ces outils sont en effet construits pour promouvoir cette participation des parents, afin de véhiculer certaines normes, en favorisant notamment une certaine réflexivité ». L’utilisation par un enfant de CarnetS nécessite la création d’un compte parental. Cette condition semble, outre les questions d’autorité parentale, être un moyen pour les concepteurs de favoriser une prise en charge du parent lui-même. Dans ce contexte, le parent peut être vu comme un potentiel patient, qu’il faudrait inciter à initier un suivi. Enfants et parents sont ainsi confondus dans la prise en charge, ces derniers étant eux aussi incités à développer leurs compétences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Ainsi, il est jugé bon d’avoir une plateforme enfant associée à celle de l’adulte, pour […] favoriser la prise en charge du parent si lui-même il est en situation d’obésité. » Agnès 40Cette réflexivité sur les pratiques familiales, par les questionnaires de CarnetS, décentre la problématique de l’enfant vers le parent, les réponses fournies permettant au soignant de promouvoir un changement des comportements dans l’ensemble de la famille. Permettre au patient et à son entourage de se questionner, je pense, sur des sujets qu’ils auraient pas forcément l’habitude d’aborder, même en consultation. Et le fait de traiter ces sujets […] avec le parent […] je pense que ça peut peut-être susciter certaines choses chez la personne […] avoir plus d’impact. » Guillaume 41S’ils n’interrogent pas directement le parent, les deux autres outils essaient également de favoriser cette réflexivité sur les comportements. Les comptes-rendus fournis par JeuEval sont ainsi un appui pour les soignants pour discuter des pratiques familiales. ApplicationAP interroge, par la mise en place d’objectifs sportifs pour l’enfant, la co-construction d’un cadre familial autour des pratiques physiques. En tant qu’accompagnateur et financeur des activités, le parent est en effet un acteur-clé dans les pratiques enfantines. 42Il s’agirait donc pour le RéPPOP, au travers de ces deux vecteurs et en partant de la situation de l’enfant, d’asseoir une certaine forme de contrôle sur les corps et les actions sanitaires des parents. Les fonctionnalités développées augmentent en effet les potentialités d’échanges entre soignants et familles à propos des comportements parentaux, en favorisant des comportements sains et favorables à leur santé et à celle de leurs enfants. Nous pouvons donc envisager ces outils comme des produits construits dans une visée de gouvernement des corps Fassin & Memmi, 2015 et des conduites Dubuisson-Quellier, 2016 des parents à distance. 43Ainsi, en s’adressant aux enfants, les concepteurs inscrivent dans les outils un imaginaire selon lequel les enfants obèses seraient entourés et soutenus dans leur démarche par une famille responsable, dont il s’agirait d’augmenter la participation. Pour autant, les fonctionnalités concrètes des outils montrent que la famille reste au second plan dans cette démarche. Une mise en technologie décontextualisée des conditions de la participation 44Fondée sur des conceptions médico-centrées, qui n’interrogent pas le contexte social, l’utilisation de l’e-santé pour favoriser de meilleurs comportements interroge toutefois sur son adéquation avec la réalité du terrain. La difficile hybridation des expertises – technologiques, cliniques et d’usage – n’autorise en effet qu’une prise en compte partielle de certaines réalités, aboutissant à une restriction des réflexions et des échanges quant aux conditions de cette participation familiale. De même, les effets directs de ces technologies, tout comme l’impact du contexte social sur leurs utilisations, ne sont que peu envisagés lors du développement malgré leur importance sur la prise en charge éducative et ses modalités. Ces impensés nous interrogent quant à une conception limitée et limitante de l’enfant, non questionné comme un individu particulier dans son contexte, mais comme un ensemble générationnel supposé homogène. L’impensé des modalités de prise en charge 45L’étude de ces outils amène à questionner plus directement l’impact de la mise en numérique sur le message promu par le RéPPOP. L’idéal d’un suivi adapté aux enfants et à leurs familles, et permettant leur participation, semble en effet impacté au cours du processus. Les outils offrent ainsi des possibilités restreintes, voire simplistes, au regard du projet initial, de nombreux aspects impensés disparaissant au cours de la construction. 46Le premier impensé est celui des conditions d’utilisation de l’outil tout au long du parcours de soin à savoir les moments propices, les manières de le présenter et les besoins auxquels il répond. Certaines rares informations semblent certes y faire référence JeuEval étant par exemple censé permettre de valider les acquis au cours d’un suivi en ETP, quand CarnetS s’intégrerait dans un suivi régulier en libéral. Pour le reste, le flou persiste. Il n’existe ainsi aucune indication sur la nécessité d’une prise en charge préalable à l’utilisation de ces outils, ou sur les compétences requises. La temporalité et leur place dans le processus de prise en charge, ne sont pas non plus questionnées, amenant les professionnels testeurs de ApplicationAP à s’interroger sur le moment opportun pour leur introduction 47 Voilà, moi ma question c’était ça, est-ce qu’on ne recrée pas un truc dans lequel ils s’enferment, où il y a que ça et c’est quelque part, c’est devenu une prise ne charge quelque part. Voilà, est-ce qu’on veut un suivi, juste longitudinal pour avoir des nouvelles post-cure ou est-ce qu’on veut les rendre autonomes et donc peut être que pendant six mois, et reprendre contact un an après pour savoir où ils en sont… Ou est-ce que c’est vraiment une prise en charge, pas déguisée, qu’on maintient sur tant de temps ? » Jérôme, enseignant en activité physique adapté au sein d’un centre de réadaptation spécialisé dans l’obésité pédiatrique, testeur de l’application smartphone 48Sans définition par le RéPPOP d’un suivi numérique type », le flou persiste quant au temps à y consacrer. Pourtant, ce critère semble important et impacte l’investissement des soignants, qui, le cas échéant, peuvent s’inquiéter des effets de la multiplication des outils et des patients suivis, sur leurs pratiques professionnelles. Si j’arrive à avoir, à me présenter la charge que ça représente. Parce que si on en intègre 500, ma question c’est comment on fait ? Ma question c’est ça. Et du coup… Sachant que le travail, ça serait des enfants qui sont plus pris en charge ici, du coup c’est du travail, pour la structure, c’est un travail qui n’est pas valorisé en termes de PMSI [codage de l’activité médicale]. En termes de… cotations et tout ça. » Jérôme 49Ensuite, l’absence de critères permettant de déterminer quand l’enfant peut être considéré comme compétent », ou autonome », ne permet pas de l’extraire de ce suivi intensif ». Derrière la promotion de cette autonomie, sa quantification n’est ainsi pas questionnée, ni en termes d’appropriation de l’outil ni d’acquisition de compétences. Ces outils éducatifs ne subissent ainsi que peu d’évaluation, notamment sur leurs effets dans la prise en charge, et ce d’autant plus qu’ils ne font pas officiellement partie d’un programme d’ETP. 50Enfin, ces outils limitent parfois la conception globale de l’enfant, défendue par le RéPPOP. ApplicationAP par exemple, en ne traitant que de certains aspects – la pratique d’activité physique –, réduit l’enfant à un mauvais bougeur ». Mais ça, j’en ai parlé avec [Guillaume] rien n’était fermé, on n’a créé un outil qu’APA et j’ai peur que dans la simplification du message, l’enfant… on lui dit c’est bouger, manger, que le sport fait pas maigrir, machin, mais là au final c’est un outil que sport. » Jérôme L’impensé de l’âge 51Un autre impensé majeur concerne ce qu’en reprenant le langage médical nous pourrions appeler les critères d’inclusion » et d’exclusion ». La question de l’âge n’est ainsi abordée que dans JeuEval. Pourtant, certaines compétences, nécessaires à l’utilisation des outils, sont extrêmement liées à l’âge des enfants, et au niveau scolaire. C’est notamment le cas des capacités de lecture et de compréhension des textes et des questions posées. Si certains enfants pris en charge sont trop jeunes pour avoir pu développer des capacités suffisantes, d’autres plus âgés rencontrent des difficultés d’apprentissage fortes qui impactent leur capacité à utiliser ces outils de façon optimale. Par ce qu’il y en a quand même ils ont des lacunes enfin… Donc, là il y a des jeunes, il y en a une […] elle sait toujours pas où est le biceps, elle a 15 ans… Enfin, c’est pas grave, mais le biceps… c’est vraiment ça, donc je me dis dans ces applications-là ça peut-être très compliqué. Donc peut-être qu’il y ait aussi plusieurs formes selon les âges, plusieurs applications. Plusieurs degrés. » Virginie, enseignante en activité physique adaptée, remplaçante au sein d’un centre de réadaptation spécialisé dans l’obésité pédiatrique, testeuse de l’application smartphone 52Or l’appropriation des connaissances et compétences, considérées comme présentes dans ces outils, nécessite, comme cela est également le cas dans un programme d’ETP traditionnel, des compétences initiales notamment de littératie, et ce particulièrement en santé Margat et al. 2017. Ces compétences ne sont pourtant pas explorées ou reconnues comme des critères d’inclusion nécessaires, bien qu’elles soient corrélées à l’âge, au niveau scolaire et au milieu social de l’enfant. 53Au-delà des aspects de fond, l’adéquation de la forme avec l’âge du patient questionne. Certains designs semblent plus enfantins que d’autres. Le style des illustrations d’ApplicationAP semble par exemple destiné à des jeunes publics. CarnetS arbore au contraire une interface sobre et froide », aux antithèses des autres outils Ça reste quand même… très questionnaire… c’est pas très… très joli, c’est pas très ludique… ouais c’est pas… ça s’adapte pas en fonction de l’âge… oui, donc, c’est un peu décevant. » Agnès 54Pourtant la cible n’est définie dans aucun des cas, comme le montre cet échange de mails à propos de CarnetS Enquêtrice ça s’adresse aux enfants dès quel âge ? En théorie le parent peut-il gérer le compte enfant si jeune ? Mais les questionnaires enfants ils s’adressent à quelle tranche d’âge ?Guillaume Ce sont de bonnes questions, nous n’avons pas ou en tout cas pas dans mon souvenir défini de périmètre d’âge pour lequel l’enfant devrait être en autonomie ou avec l’aide de son parent. On peut en reparler lundi en équipe. Désolé ça ne t’aide pas beaucoup, mais ça reflète un peu la méthodo du projet… » 55Cette absence de catégorisation va à l’encontre des préoccupations autour de l’évolution de l’enfant, et donc les principes d’adaptation du RéPPOP. Dans le cadre de CarnetS, certaines difficultés de coordination entre l’équipe de coordination et les partenaires technologiques sont à l’origine de cette absence. L’idée d’un compte spécifique pour les adolescents, comprenant des questionnaires des versions adulte et enfant, n’est pas retenue, car les incompréhensions avec l’équipe technique rendent complexe la création d’un contenu hybride. Pourtant, cela interroge, comme nous l’avons vu précédemment, sur la place du parent dans la prise en charge, qui pourrait être contraignante pour l’adolescent. 56Les difficultés initiales à construire des déterminants pour catégoriser les enfants apparaissent également dans l’application numérique des profils, qui tendent à être uniformisés et isolent l’enfant » dans une tranche d’âge particulière, une génération, et en dehors de tout autre espace social. L’impensé du contexte social 57Enfin, ces outils supposent une participation élargie et une appropriation simple ou automatique de l’e-santé, sans considération pour les conditions sociales d’usage des enfants. 58D’une part, le numérique est présumé comme ayant une place centrale au sein des familles et des pratiques de l’enfant. Le numérique serait un actant central, à l’intersection des différentes sphères de l’enfant santé, famille, loisir, etc., et représenterait dès lors un moyen privilégié de faire entrer la question de l’obésité dans ces différentes sphères. Cette centralité ne va pas de soi, et interroge les cadres éducatifs parentaux, notamment concernant l’usage des écrans. Elle semble en effet aller à l’encontre des recommandations de santé publique, qui conseillent de restreindre l’usage de ces outils pour limiter la sédentarité des enfants. Ce paradoxe est d’ailleurs pointé du doigt par les professionnels de terrain En même temps c’est, d’un côté c’est génial et d’un autre c’est super complexe de pousser un enfant à rester assis derrière un ordinateur au début… pour reprendre le truc et lui dire “bon il faut pas rester devant l’écran” rires. » Marion, enseignante en APA, bénévole dans une association, mène des ateliers en APA 59D’autre part, la question de l’ancrage social des utilisateurs n’est jamais abordée dans les phases de développement. L’évidence du numérique cache les questions autour de l’équipement des familles, ou les compétences – numériques, mais également scolaires – nécessaires à leur utilisation. Ainsi, quand il est interrogé sur d’éventuelles barrières à l’utilisation d’outils numériques, l’un des membres du RéPPOP en charge de ces projets livre une réponse ambivalente, appuyée sur des représentations préétablies. Et ouais… Après ils prennent tous le temps de remplir les papiers de la CAF sur internet, hein. Tu vois ? Il y a de plus en plus de choses qui se font en ligne, donc les gens… utilisent de plus en plus ces outils informatiques après à voir, est-ce que dans les catégories sociales un peu défavorisées c’est fait autant que… peut-être pas. Peut-être qu’ils vont plus encore… au contact… je sais pas. » Guillaume 60Comme pour les enfants supposés indigènes du numérique, la question du numérique balaye les interrogations quant à l’origine sociale populaire des familles Charles 2007. Pourtant, moins dotées en ressources scolaires et économiques, elles disposent et usent différemment ces outils Granjon et al. 2009, ce qui amène à douter des possibilités d’appropriation de ces outils Régnier 2018. Cela interroge d’autant plus que nous savons que les messages préventifs sont plus aisément reçus par les groupes sociaux les plus proches des producteurs des messages Régnier et Masullo 2009. 61Le développement de ces outils d’e-santé repose donc sur une succession d’impensés, restreignant voire transformant les modalités de prise en charge promues par le RéPPOP. Ici, les différents facteurs permettant l’appropriation par les enfants de ces outils éducatifs ne sont pas pris en compte. Ainsi les questions de littératie en santé, de cadre familial, de milieu social, etc. sont invisibilisées dans ce processus. Les impensés créent finalement un effet de génération », en envisageant l’enfant » comme un ensemble, une catégorie floue et peu spécifique. Or, ce manque d’adaptation aux problématiques spécifiques de chaque enfant interroge quant aux réelles possibilités de participation. Le numérique reproduit finalement l’impensé de la complexité des publics cibles au même titre que nombreux programmes de prévention. Penser les enfants » n’est possible qu’à la condition de déplacer le regard de la pédagogie vers l’usage des outils et la différenciation des pratiques. Conclusion 62Trois aspects ressortent ainsi de ces projets d’e-santé portés par le RéPPOP. Tout d’abord, à l’opposé d’une démarche d’empowerment du patient, ces outils sont au contraire porteurs d’injonctions, et diffusent des normes d’autonomie et de modifications des comportements sanitaires. Ensuite, alors que le RéPPOP défend une prise en charge éducative, portée par une participation accrue des enfants et des familles, il ressort que ces outils construits sans concertation avec les familles, restent très médico-centrés, et favorisent une reproduction de la mise à distance de l’enfant et des parents, classique de la relation soignant-soigné Tourette-Turgis et Thievenaz 2012. Enfin, cette absence d’hybridation semble avoir entraîné une série d’impensés à propos des conditions de participation et d’utilisation des outils, questionnant quant à la reproduction des inégalités sociales de santé. 63Ces normes s’adressent ainsi à une catégorie d’usagers relativement stéréotypée qu’est l’enfant obèse ». Ainsi, en s’appuyant sur les représentations professionnelles, les outils véhiculent des conceptions généralistes, voire naïves, de l’enfant ». On voit donc apparaître un réel effet de génération », dans lequel tous les usagers de cette tranche d’âge – pourtant assez large puisque la cible est rarement définie – sont considérés comme connectés, compétents, responsables et soutenus par une famille investie. Sans réelle prise en compte dans ces outils de la complexité et du contexte social des individus, ces derniers reposent sur de nombreux impensés, à l’inverse de la prise en charge proposée et promue lors des programmes d’ETP. 64Nous pouvons en définitive nous interroger sur la capacité de l’e-santé à répondre aux idéaux de participation, et aux promesses entourant initialement son développement. Sans hybridation des expertises, professionnelles et profanes, l’e-santé ne fait que reproduire les représentations stéréotypées des acteurs qui la construisent. Elle implique également de réfléchir sur les enjeux professionnels auxquels elle répond et qui ne vont pas toujours de pair avec la démocratie sanitaire. La promotion de la participation, dès la conception des outils, semble pouvoir être une solution pour réduire la portée des représentations des soignants, en demandant aux usagers de s’exprimer sur les réels besoins Grosjean et al. 2019. Dans le cas contraire, et cet article l’illustre à la suite d’autres auteurs Mayère 2017, le risque de reproduction des inégalités sociales de santé par le numérique demeure. Sandra«Disponibilité, sympathie, authenticité et humilité sont les qualités humaines de cette remarquable maroquinière. Maîtrisant avec aisance une myriade de Savoir-faire, elle accompagne avec perspicacité celui ou celle qui souhaite s’initier ou développer des compétences spécifiques ou supplémentaires en terme de maroquinerie ou de sellerie. Jean-Pol et Jany / Jean-Philippe et Lucile / GabinStéphane Plaza et d’autres professionnels de l’immobilier apportent leur aide aux particuliers à la recherche d’un appartement ou d’une maison. © RESERVOIR Emotion Maison & décoLes derniers replaysJean-Pol et Jany / Jean-Philippe et Lucile / Gabin12417Il y a 5 joursDivertissement Emotion Maison & décoJean-Pol, 68 ans, et Jany, 64 ans, sont installés dans le bassin d'Arcachon, à Andernos, mais aimeraient investir dans un petit pied-à-terre parisien. Stéphane Plaza va les guider dans un marché immobilier parisien et Carole / Jean-Philippe et Elsa / Loic14200Il y a 6 joursDivertissement Emotion Maison & décoRecherche Appartement ou Maison célèbre son 100e anniversaire. 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