Etau milieu coule une riviĂšre, Film de Robert Redford avec Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt. MarquĂ©s par l'Ă©ducation trĂšs stricte de leur pĂšre pasteur, Norman et Paul vont suivre des routes opposĂ©es. Norman, l'aĂźnĂ©, part Ă
Synopsis Au dĂ©but du siĂšcle, Ă Missoula, petite ville du Montana, Norman et Paul Maclean passent une enfance marquĂ©e par lâexercice assidu de deux disciplines inculquĂ©es par leur pĂšre, pasteur la religion et la pĂȘche Ă la mouche. Autant Norman est sage et disciplinĂ©, autant Paul est impulsif et rebelle. Mais leurs diffĂ©rences ne les empĂȘchent pas dâĂȘtre profondĂ©ment complices et Norman se laisse bien volontiers entraĂźner par son frĂšre dĂšs quâil sâagit de sâamuser. Norman part Ă lâuniversitĂ© et, six ans plus tard, en revient diplĂŽmĂ©, ce qui lui permet de postuler un emploi de professeur. Paul, de son cĂŽtĂ©, est devenu reporter dans le journal local. Les deux frĂšres se retrouvent avec le mĂȘme plaisir, mais Norman sâaperçoit que Paul est devenu coureur, joueur et alcoolique, cultivant Ă plaisir la provocation. Norman le rĂ©cupĂšre parfois au poste de police aprĂšs ses beuveries. ParallĂšlement, Norman tombe amoureux de lâexcentrique Jessie et obtient un poste dâenseignant Ă Chicago. Les deux frĂšres se retrouvent de temps en temps pour une partie de pĂȘche et Norman propose maladroitement Ă son frĂšre de lâaider. Paul refuse et Norman nâose pas insister. Lors de la derniĂšre partie de pĂȘche qui rĂ©unit les deux frĂšres et le pĂšre avant le dĂ©part de Norman, Paul invente de nouvelles rĂšgles et son style personnel fascine Norman et le RĂ©vĂ©rend qui, tout en restant fidĂšles Ă la tradition, sont conscients de la perfection des gestes de Paul. Mais ù la vie nâest pas une Ă
Âuvre dâart ù et, un soir, Paul est retrouvĂ© assassinĂ© dans une ruelle, la main droite brisĂ©e. Les Maclean supportent silencieusement le malheur, rĂ©alisant quâils nâont pas su aider Paul. Norman, mariĂ© Ă Jessie, part enseigner Ă Chicago. Cinquante ans plus tard, Norman se souvient de son passĂ© en pĂȘchant au bord de la riviĂšre. ThĂšme Souvenirs dâune vie Norman Maclean et son frĂšre Paul passent leur enfance dans le Montana entre la pĂȘche et la religion, inculquĂ©s par leur pĂšre, pasteur. Norman deviendra enseignant tandis que son frĂšre dĂ©cĂ©dera tragiquement. Le rĂ©cit Ă la premiĂšre personne de deux destinĂ©es. Distribution Le RĂ©vĂ©rend Maclean Pasteur presbytĂ©rien, il se partage entre ses activitĂ©s religieuses et les joies de la pĂȘche. AttachĂ© Ă ses fils, il veut en faire des hommes responsables et honnĂȘtes. Mais il nâadopte pas la mĂȘme attitude vis-Ă -vis de chacun dâeux sĂ©vĂšre avec Norman, le bĂ»cheur, tout en sâentendant bien avec lui, il semble en revanche faible face Ă Paul, le rebelle, et ne parvient pas Ă avoir une emprise sur lui. Il les a tous deux Ă©levĂ©s selon des principes rigoureux, leur inculquant la discipline quasi religieuse de la pĂȘche au lancer. Son bureau est un antre, un lieu sacrĂ© oĂč il convoque ses fils, le lieu de son autoritĂ©. Le temple dans lequel il prĂȘche est en revanche le lieu de ses doutes et, aprĂšs la mort de Paul, de son autocritique. Norman Câest le narrateur de lâhistoire. SĂ©rieux, solide, travailleur, il suit des Ă©tudes universitaires, deviendra professeur de littĂ©rature et ira enseigner en ville. Il voue un amour profond Ă ses parents et reste trĂšs attachĂ© aux valeurs familiales. PlutĂŽt austĂšre et sans humour, il tombe curieusement amoureux de Jessie, une fille exubĂ©rante. Un lien trĂšs fort lâunit Ă son frĂšre Paul en dĂ©pit de leurs caractĂšres opposĂ©s et de leurs conceptions de la vie diamĂ©tralement diffĂ©rentes. Norman a le goĂ»t de lâordre et le sens de lâeffort ; il aimerait ramener Paul sur le droit chemin mais ne sait comment sây prendre. Taciturne, sombre, maladroit, il se sait moins brillant que son cadet quâil regarde avec une certaine admiration et dont il jalouse secrĂštement la belle assurance. Ă la mort de son frĂšre, il se sent certainement coupable de ne rien avoir osĂ© tenter pour lâaider. Paul Le jeune frĂšre, un â artiste â, dira de lui Norman. Plein dâhumour, lumineux, charmeur, douĂ© et instinctif, il possĂšde toutes les qualitĂ©s pour rĂ©ussir mais se refuse Ă devenir adulte. DâoĂč son cĂŽtĂ© casse-cou, bagarreur et flambeur. Il adore la pĂȘche quâil pratique naturellement depuis lâenfance. Provocateur, il aime aller Ă lâencontre des prĂ©jugĂ©s, se faisant un point dâhonneur Ă amener la jeune Indienne au dancing malgrĂ© les protestations de ses copains. DerriĂšre la façade de chien fou, se cache un ĂȘtre meurtri qui souffre dâun cruel manque dâamour, un ĂȘtre blessĂ© qui masque son dĂ©sarroi sous un aspect frondeur. EndettĂ©, il se jette dans la gueule du loup en retournant dans la boĂźte oĂč il est interdit de jeu, provoquant ainsi sa propre mort. RouĂ© de coups, son corps sera retrouvĂ© dans une ruelle. Jessie Elle a eu une enfance heureuse et une adolescence facile au sein dâune famille mĂ©thodiste et fantaisiste. Elle aime sâamuser, danser et rire. Comme toutes ses amies, elle est attirĂ©e par le charme de Paul mais choisira la sĂ©curitĂ© en la personne de Norman. Elle veut que Norman sâoccupe de Neal, son frĂšre. â Pourquoi ceux qui en ont besoin refusent quâon sâoccupent dâeux â, dit-elle Ă Norman aprĂšs le dĂ©part de Neal, le rejoignant ainsi dans son dilemme fraternel. Madame Maclean EffacĂ©e, câest une femme entiĂšrement soumise Ă son mari. Il Ă©mane dâelle une sensation de force sensible, elle souffre en silence quand ses fils sâĂ©loignent. Elle laisse Ă son mari le rĂŽle dâĂ©ducateur et nâintervient jamais dans la discussion pour expliquer le pourquoi du comment Ă ses enfants. PrĂ©sente et aimante mais silencieuse, elle symbolise la douceur et la comprĂ©hension. GĂ©nĂ©rique Titre original A River Runs Trough It Production Allied Filmmakers, Robert Redford et Patrick Markey Producteur exĂ©cutif Jake Eberts ScĂ©nario Richard Friedenberg, dâaprĂšs le roman de Norman Maclean RĂ©alisation Robert Redford Dir. Photo Philippe Rousselot AFC IngĂ©nieurs du son Hans Roland et Gary Rydstrom DĂ©cors Jon Hutman Costumes Bernie Pollack et Kathy OâRear Musique Mark Isham Orchestrateur et dir. Ken Kugler Montage Lynzee Klingman et Robert Estrin Monteur son Richards Hyms Conseillers artistiques Jean Maclean Snyder et Joel Snyder InterprĂ©tation Norman Maclean /Craig Sheffer Paul Maclean /Brad Pitt RĂ©vĂ©rend Maclean /Tom Skerritt Mrs. Maclean /Brenda Blethyn Jessie Burns /Emily Lloyd Mrs. Burns /Edie McClurg Neal Burns/ Stephen Shellen Paul, jeune/ Vann Gravage Mabel /Nicole Burdette Rawhide/ Susan Traylor Chub Michael /Cudlitz Conroy /Rob Cox Humph /Buck Simmonds Mr. Burns/ Fred Oakland Ken Burns/ David Creamer Tante Sally/ Madonna Reubens Oncle Jimmy/ John Reubens Norman, vieux/ Arnold Richardson Film 35 mm Couleurs 1/1,66 Son Dolby StĂ©rĂ©o Distribution AMLF Sortie France 20 janvier 1993 N° de visa 81 913 DurĂ©e 2h03 Autour du film Des AmĂ©ricains bien tranquilles â Dans notre famille, nous ne faisions pas clairement le partage entre la religion et la pĂȘche Ă la mouche â, clament en chĆur Maclean et Redford en ouvrant leur rĂ©cit. La famille, la religion et la nature tels sont les principes dâune Ă©ducation oĂč les choses essentielles ne sont jamais dites mais se devinent Ă travers les gestes et les regards. Ă lâimage du livre, le film se prĂ©sente comme une chronique sans psychologisme, une sorte de poĂšme, dâhymne Ă la nature avec ses paysages grandioses et sauvages. Mais aussi ses joies simples et plus particuliĂšrement celles que procure la pĂȘche Ă la mouche avec les gestes appris, rĂ©pĂ©tĂ©s, sublimĂ©s du lancer de ligne. Dans son premier film, Des Gens comme les autres, Robert Redford dĂ©crivait les ravages du non-dit dans une famille ordinaire. Dans Milagro, il illustrait lâimportance de la nature et la nĂ©cessitĂ© de la protĂ©ger. Avec ce troisiĂšme film, il rĂ©unit ces deux thĂšmes Ă travers une histoire qui plonge dans un passĂ© rĂ©volu. Et au milieu coule une riviĂšre prend la forme dâun long flash-back sur une certaine AmĂ©rique disparue, dâun constat doux-amer sur la dĂ©suĂ©tude dans laquelle sont tombĂ©es des valeurs comme la foi, lâhonneur ou la famille⊠Symbolique, la pĂȘche sâidentifie avec les principes rigides que le pĂšre veut inculquer Ă ses fils le silence, la patience, la maĂźtrise de soi, un sens de lâharmonie. Les caractĂšres se dessinent trĂšs jeunes inventif, Paul Ă©chappe aux mouvements codĂ©s pour innover, pour tenter lâaventure, alors que Norman applique Ă la lettre lâenseignement du pĂšre. Redford sâest mis tout entier dans ce film, devenu membre de cette histoire de famille jusquâĂ incarner lui-mĂȘme la voix de Maclean. Cette voix-off qui structure tout le dĂ©roulement du film devient triplement symbolique elle est celle de lâĂ©crivain qui raconte son histoire, celle de son personnage et bien sĂ»r celle du rĂ©alisateur qui endosse le rĂŽle de Maclean. Une maniĂšre de boucler la boucle. Redford a, lui aussi, vĂ©cu une jeunesse tumultueuse et rebelle. Il avait le mĂȘme caractĂšre que Paul mais aussi des points communs avec Norman, comme la passion de la littĂ©rature. â Câest grĂące Ă la littĂ©rature que jâai pu comprendre la rĂ©volte de Paul qui grondait en moi et la surmonter, dit-il. Quelque part, le Norman en moi a survĂ©cu au Paul â. â Il faut sâintĂ©resser Ă lâautre quand il est dans le besoin, mais on ne sait pas comment lâaider â. Ce dernier sermon du pĂšre sâadresse aussi bien Ă Norman quâĂ lui-mĂȘme, mais Ă©galement Ă Jessie qui a connu ce problĂšme avec son frĂšre. En fait, tout le monde est concernĂ© par ces propos car chacun Ă©prouve du mal Ă communiquer avec les ĂȘtres chers. On se doit de surmonter ses blocages, tel est le message du rĂ©vĂ©rend, oĂč se devinent ses remords et son amertume. Ă la fin, il reste Ă Norman, vieilli et solitaire, les souvenirs et la riviĂšre. â Ă la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une riviĂšre â, commente-t-il. â Ce livre a quelque chose de zen , dit Redford. Câest un livre mystique dont le succĂšs immense renvoie Ă lâattrait actuel pour lâAmĂ©rique dâavant la chute. â Une maniĂšre secrĂšte et dĂ©licate de traquer les derniers paradis perdus. DaniĂšle Parra Autres points de vue La pĂȘche Ă la mouche comme parabole â Que lâĆuvre ait sĂ©duit Robert Redford, dont on connaĂźt le militantisme obsessionnel du retour aux sources du â Pays du Premier Homme â, ne surprendra pas. Son rĂŽle dans lâĂ©laboration de plusieurs dĂ©crets pour la protection de lâenvironnement, la rĂ©daction dâun ouvrage sur les lĂ©gendes de lâOuest, ses propres origines et son Ă©ducation dâimmigrĂ© Ă©cossais dans lâOuest amĂ©ricain ne pouvaient que le rapprocher de lâĆuvre de Maclean, ce fils de pasteur presbytĂ©rien qui pratiquait comme lui lâart de la pĂȘche Ă la mouche, parabole active au centre du rĂ©cit et du film. Pour Redford, lâaffinitĂ© premiĂšre est devenue identification, si lâon en juge par le choix et la direction de lâacteur choisi pour incarner Paul, le plus jeune des deux frĂšres Brad Pitt, qui figure comme son double tant sa ressemblance avec le cinĂ©aste comĂ©dien est saisissante. â Michel Sineux, in Positif, n° 384 janvier 1993. VirilitĂ©, nature et religion â En dĂ©crivant un univers viril sans connotation machiste en harmonie avec la nature, Redford reste sincĂšre et fidĂšle Ă ses idĂ©aux qui ne datent pas de la derniĂšre mode Ă©colo. Il suit lĂ une tradition amĂ©ricaine assez ancienne, celle dâĂ©crivains panthĂ©istes comme Thoreau ou Emerson. Mais le film lui-mĂȘme nâest que thĂ©oriquement sĂ©duisant. Quand Redford sâessaie Ă nous faire ressentir lâĂ©veil Ă la nature puis Ă la sociĂ©tĂ© des deux fils dâun pasteur, il nâĂ©vite pas les facilitĂ©s de lâacadĂ©misme ni celles du romanesque hollywoodien quand il embraye sur une intrigue. VirilitĂ©, nature, religion lâĂ©quation est bien posĂ©e, mais gĂąchĂ©e par une volontĂ© dâillustration trop appliquĂ©e. â Vincent Ostria, in Cahiers du CinĂ©ma, n° 464, janvier 1993. La riviĂšre sans dĂ©tour â Les rebondissements de lâaction sont trop rares pour quâon en dĂ©flore la dĂ©licate construction, et sur ce point Redford a eu la sagesse dâune humilitĂ© convenable. Sa transposition archi-respectueuse coĂŻncide parfaitement avec le cinĂ©ma dont il favorise lâavĂšnement Ă travers son Ă©cole â libre â, le Sundance Institute nature, dĂ©mocratie, tradition et humanisme.â Olivier SĂ©guret, in LibĂ©ration, 23 janvier 1993. Pistes de travail Robert Redford, acteur et rĂ©alisateur Retracer lâitinĂ©raire de Robert Redford en mettant en parallĂšle sa carriĂšre dâacteur et son travail de rĂ©alisateur. On mettra ainsi en avant sa position paradoxale de star adulĂ©e et dâauteur soucieux de dĂ©livrer un message. Ăvoquer comment son engagement sâest traduit par diverses livre au film Raconter le long cheminement quâa reprĂ©sentĂ© lâĂ©laboration du film Ă partir du moment oĂč Robert Redford a souhaitĂ© entreprendre lâadaptation du roman de Maclean. Se heurtant tout dâabord au refus catĂ©gorique de lâĂ©crivain, le rĂ©alisateur entreprend de lui proposer un droit de regard sur le scĂ©nario. Ă partir de lĂ , suivre la longue genĂšse du mĂ©taphore de la pĂȘche Expliquer le principe de la pĂȘche Ă la mouche; en quoi câest un art de lâapparence destinĂ© Ă tromper le poisson, et en quoi il est une mĂ©taphore du cinĂ©ma. Montrer comment sont filmĂ©es les scĂšnes de pĂȘche, comment la pĂȘche est conçue comme un moyen dâapprĂ©hender la nature. Ătudier comment les scĂšnes de pĂȘche reflĂštent lâĂ©tat psychologique des personnages, soulignent leur Ă©volution, leur caractĂšre, leur union et leurs dĂ©saccords. Lâimportance de la famille Montrer lâimportance de la famille dans le film, comme chez les poĂštes et les philosophes â transcendentalistes â â Ralph Waldo Emerson 1803-1882, Henry David Thoreau 1817-1862, Mark Twain 1835-1910 ou Jim Harrison nĂ© en 1937. Recenser les scĂšnes significatives des relations entre les enfants et les parents. Comment se dessine petit Ă petit la figure du pĂšre ? Comment, en tant que pasteur, il se pose en garant dâun ordre divin au sein mĂȘme de lâordre naturel et familial? Une histoire personnelle Il semble intĂ©ressant de souligner Ă quel point Robert Redford sâest appropriĂ© cette histoire, la faisant entiĂšrement sienne. Illustrer cette idĂ©e en mettant en lumiĂšre les similitudes entre la personnalitĂ© du metteur en scĂšne et celle de ses personnages, notamment dans sa maniĂšre de se projeter dans ceux, trĂšs contrastĂ©s, des deux frĂšres. Richesse du cinĂ©ma indĂ©pendant En crĂ©ant le Sundance Institute et son festival, Robert Redford a offert au cinĂ©ma indĂ©pendant amĂ©ricain un lieu de travail et dâexpression. Il paraĂźt important de marquer la diffĂ©rence entre les grosses productions hollywoodiennes et ces films novateurs qui bĂ©nĂ©ficient dâune totale libertĂ©. En sâappuyant sur des exemples, montrer que les auteurs de demain se trouve dans ce riche vivier. Des Ă©crivains utopistes Et au milieu coule une riviĂšre est adaptĂ© dâun court roman de Norman Maclean Ă©crit en 1976. Il sâapparente Ă un courant dâĂ©crivains amĂ©ricains divinisant la nature et cĂ©lĂ©brant lâAmĂ©rique sauvage et immortelle. DĂ©finir les caractĂ©ristiques de certains de ces auteurs. Proposer la lecture de quelques poĂšmes de Emerson ou de Thoreau. Montrer la cassette vidĂ©o consacrĂ©e Ă Jim Harrison. RĂ©flĂ©chir Ă la filiation entre la philosophie â transcendentaliste â et lâidĂ©ologie du â politiquement correct â qui a envahi les Ătats-Unis et dont Redford est lâun des figures emblĂ©matiques. Un hymne a la nature Le film se prĂ©sente comme un hymne Ă la nature, une nature magnifiĂ©e par la beautĂ© contemplative des images. PrĂ©ciser comment le rĂ©alisateur a adaptĂ© sa mise en scĂšne Ă son propos, exprimant sans cesse la fusion entre lâhomme et la nature. Mise Ă jour17-06-04 ExpĂ©riences Quelques films Ă©cologistes Câest surtout Ă partir des annĂ©es 70 que les prĂ©occupations Ă©cologiques apparaissent au cinĂ©ma. Et au milieu coule une riviĂšre sâinscrit dans cette lignĂ©e de films qui, en exaltant la beautĂ© des paysages, restituent le lien sacrĂ© qui unit lâhomme aux Ă©lĂ©ments naturels. Louisiana Story 1940 de Robert Flaherty Le grand documentariste amĂ©ricain, Robert Flaherty qui rĂ©alisa des documentaires nourris de la fiction, fut sans doute le premier cinĂ©aste Ă mettre en scĂšne les rapports de lâhomme Ă la nature non tant son Homme dâAran qui dĂ©crit lâenracinement de lâhomme dans une nature hostile, que Louisiana Story qui, au dĂ©but du film, montre la profonde harmonie qui unit un pĂšre et un fils aux mystĂ©rieux bayous de la Louisiane. Chez Flaherty, ce sont les â couleurs â du noir et blanc qui suggĂšrent cette osmose, tandis que Redford lâexprime Ă travers le fonctionnement du â leurre â que requiĂšre la pĂȘche Ă la mouche lâart du cinĂ©ma pour lâun, lâart de la pĂȘche pour lâautre. La ForĂȘt interdite 1958 de Nicholas Ray Nick Ray rĂ©alise avec La ForĂȘt interdite un poĂšme dâune grande beautĂ© formelle, un hommage Ă la splendeur du monde et un avertissement au risque de destruction quâil encourt. Dans les marais de Floride, peuplĂ©s dâune faune fabuleuse, un garde-chasse tente de faire respecter les lois Ă©cologiques et se heurte Ă un chasseur dâoiseaux. On est ici au cĆur dâun Ăden sauvage dĂ©crit avec un lyrisme tellurique. Dersou Ouzala 1974 dâAkira Kurosawa Kurosawa pĂ©nĂštre dans les steppes glacĂ©es de SibĂ©rie en posant un regard Ă©mu sur une nature encore vierge. Un trappeur mongol initie un topographe russe aux lois de la survie et lui apprend la nĂ©cessitĂ© de la solidaritĂ©. Outre un lieu de contemplation, la nature y apparaĂźt comme un lieu de confrontation initiatique, au sortir duquel lâhomme se retrouve face Ă sa condition. Jeremiah Johnson 1972 de Sydney Pollack Robert Redford exprimait dĂ©jĂ des valeurs Ă©cologistes en 1972 dans Jeremiah Johnson. Dans cette histoire dâun homme qui renie la sociĂ©tĂ© pour aller vivre dans des montagnes inviolĂ©es, il personnifie la quĂȘte dâune nouvelle vie, libĂ©rĂ©e des contraintes de la civilisation. Cette Ćuvre marquante exalte la communication de lâhomme avec la nature et la possibilitĂ© dâinventer dâautres lois, en dehors de celles Ă©dictĂ©es par la sociĂ©tĂ©. En adoptant un rythme volontairement lent, le film fait ressentir de lâintĂ©rieur un nouveau mode de vie, une existence entiĂšrement tributaire des Ă©lĂ©ments naturels. Ce retour Ă la mĂšre-nature, aurĂ©olĂ©e de vertus protectrices, vĂ©hicule souvent de douces illusions et dâamĂšres dĂ©ceptions. DĂ©livrance 1971 de John Boorman Un film comme DĂ©livrance verse une douche froide sur cette dĂ©marche utopiste. Ă travers la virĂ©e de quatre citadins venus se ressourcer en entreprenant la descente en canoĂ« dâun fleuve destinĂ© Ă disparaĂźtre, le rĂ©alisateur les plonge dans un cauchemar tragique. Ici, la vie primitive est apparentĂ©e Ă une rĂ©gression mentale prĂ©cipitant les personnages au cĆur de lâhorreur. Le message est clair la nostalgie de lâĂden nâest plus de mise, lâhomme moderne doit sâaccommoder de la civilisation, car cette rĂ©gion sans pollution est aussi le berceau dâune dĂ©gĂ©nĂ©rescence inquiĂ©tante. Le retour Ă la nature peut aussi ĂȘtre dangereux et meurtrier, câest ce que nous clame ce film violent qui contrebalance, non sans un certain cynisme, la quĂȘte du paradis perdu cher Ă Robert Redford.
Aucours des annĂ©es 1920, dans le Montana. Et au milieu coule une riviĂšre ou le passage Ă lâĂąge adulte des deux fils d'un pasteur presbytĂ©rien, strict mais bienveillant. Une histoire d'amour, de rĂ©bellion, de famille et de pĂȘche Ă la
CĂŽtĂ© supplĂ©ments, il nây a en revanche aucun miracle Ă attendre. Le DVD ne proposait quâune malheureuse bande-annonce en guise de bonus, il en va de mĂȘme sur la prĂ©sente Ă©dition Blu-ray, proposĂ©e de surcroit au format dâimage standard. Apport HD Si lâinteractivitĂ© se rĂ©vĂšle rachitique, lâimage se pare de sĂ©rieux atours pour sublimer la photographie de Philippe Rousselot, moyennant toutefois certains passages moins aboutis. Les partitions de Mark Isham sont elles aussi plus harmonieuses via le flux DTS-HD. Retrouvez la liste rĂ©capitulant tous les titres Blu-ray du marchĂ© français Ă cette adresse. Premier long-mĂ©trage rĂ©alisĂ© par Robert Redford Ă paraĂźtre en Blu-ray, Et au milieu coule une riviĂšre dispose de sĂ©rieux arguments techniques sans pour autant nous Ă©blouir. Du cĂŽtĂ© de lâimage pour commencer, le master est globalement en bon Ă©tat, exception faite de certains Ă©carts de conduite plus ou moins visibles entre autre exemple parmi les plus gĂȘnants un petit filet noir discontinu de la 34Ăšme Ă la 36Ăšme minute dans la portion droite de lâimage. De façon plus gĂ©nĂ©rale, les sĂ©quences dâintĂ©rieur prĂ©sentent un bruit assez prononcĂ© tandis que celles en basse luminositĂ© ou encore de nuit pĂȘchent aussi par manque de contrastes et des noirs un peu bouchĂ©s. Mais par chance, une majoritĂ© de scĂšnes se dĂ©roule de jour et/ou au grand air. Ă ces moments lĂ , lâencodage VC-1 remplit parfaitement son office, laisse Ă©clater toute la supĂ©rioritĂ© du rendu HD et permet dâapprĂ©cier la photographie tout en dĂ©licatesse signĂ©e Philippe Rousselot, oscarisĂ©e soit dit en passant, par le biais dâimages prĂ©cises, bien saturĂ©es et dâune profondeur de champ plus quâapprĂ©ciable lors des nombreux plans larges du Montana. Cliquez sur la capture pour la voir en HD Compte-tenu du sujet du film, la bande son ne fait pas vraiment dans lâesbroufe acoustique, exception faite dâune ou deux scĂšnes qui rappellent que le mix est bel et bien du la descente des rapides au chapitre 4 ou encore un feu dâartifice au chapitre 7, toutes deux soutenues par des basses frĂ©quences juste comme il faut. Ledit et avec lui le flux DTS-HD profitent avant tout aux compositions signĂ©es Mark Isham qui bĂ©nĂ©ficient dâune belle ouverture frontale tandis que les dialogues, Ă©lĂ©ment primordial du rĂ©cit, demeurent quant Ă eux parfaitement audibles en toutes occasions. La VO proposĂ©e en Master Audio sera toutefois Ă privilĂ©gier par rapport Ă la VF High Resolution Audio 2Mb/s, moins homogĂšne car mettant trop en avant lesdits dialogues. Cliquez sur la capture pour la voir en HD Newsletter Ecranlarge Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Ăcran Large.
Couleurs numĂ©rique 2K. Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt. Fils de pasteur, Norman et Paul MacLean, nĂ©s au tournant du XXe siĂšcle dans une localitĂ© du Montana, grandissent dans un milieu presbytĂ©rien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur pĂšre Ă
Arte TV a rĂ©cemment diffusĂ© un film de Robert Redford Et au milieu coule une riviĂšre » 1993, avec comme personnage principal une riviĂšre, le Blackfoot, une riviĂšre du Montana, au Nord-Ouest des Ătats-Unis. Le pasteur presbytĂ©rien dâune bourgade du Montana, le RĂ©vĂ©rend Maclain Tom Skerritt, a deux passions la Bible et la pĂȘche Ă la mouche. Il invite ses deux garçons, Norman et Paul, Ă Ă©couter sous les flots impĂ©tueux et le lit de pierres de la riviĂšre, couler la parole de Dieu. Devenus adolescents, Norman Craig Scheffer et Paul Brad Pitt partagent les mĂȘmes aventures, les mĂȘmes amis, et naturellement la mĂȘme passion pour cette riviĂšre qui irrigue leur vie. Pourtant, leurs vies vont diverger. Norman part dans une UniversitĂ© de la CĂŽte Est suivre un cursus de littĂ©rature. Plus tard, il obtiendra une chaire, se mariera, aura des enfants. Paul est fantasque. Il travaille dans un journal local, sâenivre dâalcool et de filles faciles, accumule de dangereuses dettes de jeu. Il provoque les bien-pensants en affichant sa liaison avec un AmĂ©rindienne, une chose impensable dans les annĂ©es vingt. Lorsque Norman, Paul et son pĂšre vont ensemble pĂȘcher, le premier sây prend mĂ©thodiquement et ramĂšne plusieurs petits poissons. Le second fait artistiquement tournoyer sa ligne, se laisse entraĂźner par le courant et attrape un poisson, un seul, mais dâun gabarit exceptionnel. Norman aimerait aider Paul, dont il sait que ses ennemis menacent la vie. Sa fiancĂ©e Jessie Emily Lloyd voudrait aider son frĂšre qui, sous les dehors dâun macho conquĂ©rant, cache solitude et dĂ©tresse. Mais rien nây fait. Le destin les entraĂźne comme des bouts de bois charriĂ©s par le Blackfoot. Et au milieu coule la riviĂšre » est un film profondĂ©ment amĂ©ricain il est imprĂ©gnĂ© du sentiment religieux ; il ouvre sur dâimmenses espaces dans lesquels lâhomme se sent en libertĂ©, en communion avec la nature.
Retrouveztout le casting du film Et au milieu coule une riviÚre réalisé par Robert Redford avec Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt
DĂ©couvrez la sĂ©lection TV 100% cinĂ© du jour concoctĂ©e par la rĂ©daction. Le Vieil Homme et l'enfant de Claude Berri France, 1943. Alors que la France est occupĂ©e par les Allemands, un couple de retraitĂ©s, installĂ© dans les Alpes, accepte d'accueillir Claude, un jeune parisien qui a fui la capitale. Le couple, chez qui il va poser ses valises, ignore que ce jeune garçon est juif alors que "PĂ©pĂ©", sensible Ă la propagande de Vichy, est antisĂ©mite. Une belle amitiĂ© va pourtant se former entre le vieil homme et l' en 1967, Le Vieil Homme et l'enfant est une plongĂ©e touchante dans les souvenirs de Claude Berri qui a choisi de mettre en images l'un des Ă©vĂ©nements les plus marquants de son enfance. Rassemblant Roger Carel, Michel Simon, Paul PrĂ©boist ou encore Luce Fabiole, ce drame beau, sensible et jouĂ© avec brio par ses acteurs a raflĂ© l'Ours d'Argent Ă la Berlinale de 1967. Une belle rĂ©compense pour une oeuvre pleine d' film de Claude Berri diffusĂ© Ă 20h55 sur Arte. Le rĂ©alisateur sera Ă©galement Ă l'honneur Ă 22h20 sur la chaĂźne qui diffuse Un moment d' au milieu coule une riviĂšre de Robert RedfordMontana, au tournant du XXĂšme siĂšcle. Norman et Paul Maclean, deux frĂšres, fils de pasteur, sont Ă©levĂ©s sous le signe de la religion. Une Ă©ducation stricte et rigide qui leur laisse peu de loisirs, exceptĂ© quelques parties de pĂȘche Ă la mouche. Une activitĂ© qui est bientĂŽt le seul moment de partage des deux frĂšres, aux caractĂšres diamĂ©tralement opposĂ©s, qui se sont peu Ă peu Ă©loignĂ©s. Norman, calme et rĂ©flĂ©chi, se tourne vers la littĂ©rature et l'universitĂ© tendis que Paul opte pour le journalisme, l'alcool et les femmes. La rencontre de Norman avec Jessie Burns, une femme pleine de fougue, va changer beaucoup de de la meilleure photographie en 1993, Et au milieu coule une riviĂšre est le troisiĂšme long-mĂ©trage de Robert Redford qui maĂźtrise bien son sujet. Rassemblant Brad Pitt et Craig Sheffer dans les rĂŽles des deux frĂšres, ce long-mĂ©trage Ă la photo magnifique et aux scĂšnes parfois poĂ©tiques, est un beau film, bien interprĂ©tĂ©. MalgrĂ© quelques longueurs, les aventures de cette famille du Montana sĂ©duisent et captivent. De quoi passer une belle long-mĂ©trage Ă retrouver Ă 20h50 sur ChĂ©rie aux prunes de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi TĂ©hĂ©ran, 1958. Nasser Ali Khan, musicien cĂ©lĂšbre, a perdu le goĂ»t de vivre. Plus aucun instrument ne semble pouvoir lui redonner l'inspiration depuis que son violon a Ă©tĂ© brisĂ©. Sa tristesse est d'autant plus forte que son amour de jeunesse, rencontrĂ© au coin d'une rue peu aprĂšs cet incident, ne l'a pas reconnu. AprĂšs avoir cherchĂ© en vain Ă remplacer cet instrument reçu autrefois de son maĂźtre de musique, Nasser en arrive Ă la seule conclusion possible puisque aucun violon ne peut lui procurer le plaisir de jouer, il ne voit qu'une issue la mort. Il se met donc en quĂȘte de la meilleure fin pour de la bande dessinĂ©e du mĂȘme nom signĂ©e Marjane Satrapi, Poulet aux prunes est un petit bijou prĂ©sentĂ© Ă la 68Ăšme Mostra de Venise en 2011. Evoquant le "cinĂ©ma de Jean-Pierre Jeunet", comme le prĂ©cisait notre critique parue Ă la sortie du film, Poulet aux prunes est une oeuvre "Ă la fois grotesque et bouleversante, poĂ©tique et littĂ©raire." Un film illuminĂ© par la prĂ©sence "dĂ©calĂ©e de Mathieu Amalric et la beautĂ© grave de Golshifteh Farahani."Poulet aux prunes est diffusĂ© Ă 20h50 sur OCS reste du programme TV est ici.
Filmsur un certain art de vivre dans une AmĂ©rique verte comme un paradis perdu, Et au milieu coule une riviĂšre dit avec pudeur, Ă©motion et intelligence, le temps qui passe, les ĂȘtres, proches, qui se manquent, les mots qui sortent, tardifs, comme jaillit une source, et surtout lâindispensable communion avec la nature, gage de toute vie spirituelle En lire plus. 4 personnes ont trouvĂ©
France 5 diffuse ce lundi 11 janvier le film Et au milieu coule une riviĂšre, pour lequel Brad Pitt a dĂ» s'entraĂźner dans une discipline ce lundi 11 janvier sur France 5 Ă partir de 20h50, Et au milieu coule une riviĂšre est sorti au cinĂ©ma en 1992. RĂ©alisĂ© par Robert Redford, le film raconte l'histoire de John Maclean, un pasteur du Montana qui va transmettre sa passion pour la pĂȘche Ă la mouche Ă ses deux fils, Norman et Paul. Ces derniers vont ensuite mener des vies complĂštement diffĂ©rentes, mais cette passion pour la pĂȘche va continuer de les rĂ©unir. Les personnages principaux sont jouĂ©s par Craig Sheffer, Tom Skerritt et Brad Pitt a appris Ă pĂ©cher pour le filmLa pĂȘche occupe donc un rĂŽle central dans le film et on voit souvent les personnages principaux s'y adonner. Pour que ça paraisse rĂ©aliste, les acteurs et notamment Brad Pitt ont dĂ» s'y entraĂźner pendant de longues heures. Ce dernier a commencĂ© son entraĂźnement Ă Los Angeles quatre semaines avant le tournage. Comme il n'y avait pas de riviĂšre Ă proximitĂ©, il s'est entraĂźnĂ© Ă la pĂȘche du haut d'un immeuble ! Le roman dont est tirĂ© le film Ă©tant basĂ© sur la vĂ©ritable vie de Norman Maclean, Brad Pitt a Ă©tĂ© entraĂźnĂ© Ă la pĂȘche par le vĂ©ritable meilleur ami de son personnage. Cet homme s'appelle George Croonenberghs et a Ă©tĂ© initiĂ© Ă la pĂȘche Ă la mouche par John Maclean lui-mĂȘme, comme il le fait dans le film Ă ses deux film qui a lancĂ© la carriĂšre de Brad PittRĂ©compensĂ© par l'Oscar de la meilleur photographie en 1993, Et au milieu coule une riviĂšre Ă participĂ© Ă lancer la carriĂšre de Brad Pitt, ĂągĂ© de 29 ans Ă l'Ă©poque. En 1994 il dĂ©clare au magazine Rolling Stone "J'ai ressenti un peu de pression sur le tournage de Et au milieu coule une riviĂšre. Je pense que c'Ă©tait une de mes performances les moins bonnes, c'est bizarre que ce soit celle qui ait le plus retenu l'attention". La carriĂšre de Brad Pitt va exploser deux ans plus tard quand il est Ă l'affiche de deux film Ă succĂšs Seven de David Fincher oĂč il joue un jeune policier qui traque un tueur en sĂ©rie et L'ArmĂ©e des douze singes de Terry Gilliam oĂč il interprĂšte un militant de la cause animale internĂ© dans un asile psychiatrique. Inscrivez-vous Ă la Newsletter de pour recevoir gratuitement les derniĂšres actualitĂ©s
Filsde pasteur, Norman et Paul Maclean, nés au tournant du XXe siÚcle dans une localité du Montana, grandissent dans un milieu presbytérien
âEt au milieu coule une riviĂšre â ⊠ces quelques mots, nous le savons tous, titillent lâimaginaire mĂȘme aux non-pĂȘcheurs. Un film qui a marquĂ© tout le monde, et spĂ©cialement les malades monomaniaques que nous sommes. Le scĂ©nario, et surtout le roman de Norman Mc Lean dont il est issu, situe lâaction Ă Missoula et sur la Blackfoot river. En rĂ©alitĂ©, le tournage eut lieu Ă Livingston et sur la toute proche Gallatin, un affluent de la Yellowstone qui prend sa source dans les sommets Ă lâouest du Parc du Yellowstone. Une riviĂšre magnifique qui prĂ©sente diffĂ©rentes configuration Ă mesure quâon la remonte. Elle propose une configuration riffle entre Bozeman et lâentrĂ©e du canyon, gros torrent dans le canyon, ou meadow dans sa partie haute Ă son entrĂ©e dans le parc. Un amour de riviĂšre. La premiĂšre des 8 ou 9 riviĂšres que nous challengerons pendant notre sĂ©jour de pĂȘche Ă la mouche dans le Montana, lâIdaho et le Wyoming ⊠Bozeman, Montana ⊠capitale de la pĂȘche Ă la mouche ? Nous avons donc atterri hier Ă Bozeman et avons passĂ© la nuit dans un hĂŽtel proche, aprĂšs le nĂ©cessaire Burger King. AprĂšs un pantagruĂ©lique breakfast, une halte nĂ©cessaire chez River Edge Bozeman, un excellent flyshop tout proche voir la carte , pour y prendre le permis Montana, en route sur la Gallatin Road pour le secteur âMadisonâ, Ă lâorĂ©e du Parc du Yellowstone. La route longe la Gallatin depuis quelques km ⊠euhhhh miles ! La Gallatin, celle choisie par Robert Redford, celle que lâon a tous voulu un jour cotoyer, est lĂ , quelque part Ă ma droite, Ă queques centaines de mĂštres de la route. Nous ne pouvons rĂ©sister. Nous devons pouvoir faire une petite partie sans compromettre le coup du soir sur la Madison ni les courses initiales de dĂ©but de sĂ©jour dans la bourgade de West Yellowstone.. AprĂšs une fausse piste, nous trouvons un fishing access avant le canyon. Je suis fĂ©brile, mes premiers contacts avec une riviĂšre amĂ©ricaine, en plein coeur de la mecque de la pĂȘche Ă la mouche. Vous imaginez ? Tout est ok, pensĂ© depuis des semaines. Gopro sur la tĂȘte, soie de 5, Yellow stimulator, tout est ok. Direction le lit de la Gallatin. Je suis presque intimidĂ© ⊠Nous longeons vers lâaval, pour laisser tranquille un ou deux pĂȘcheurs. Il doit ĂȘtre environ midi, plein soleil, nous sommes dans une zone dĂ©sertique, sĂšche, roussie par 4 mois de canicule sans prĂ©cipitations. Le Montana est grillĂ© ⊠Je file un peu plus bas que Nico et Romain pour faire connaissance. Jâai besoin de mes repĂšres un courant amorti le long dâune berge convexe, sombre, profonde et boisĂ©e ⊠comme sur la Nive quoi ⊠Mes premiers posĂ©s sont tendus. Mes nerfs, pas la soie !! Mes premiers posĂ©s âcomme sur la Niveâ ne donneront rien. Elles ne se battent pas pour gober ma mouche, un yellow stimulator sur hameçon de 12, comme je pouvais naĂŻvement lâespĂ©rer. Rien ⊠rien le long de cette berge pourtant prometteuse. Petit Ă petit, je comprendrai que je ne suis pas sur la Nive ⊠Les arcs sont plutĂŽt plein courant, dans la veine dâeau principale. Je suis sur une zone riffle juste en aval dâune accĂ©lĂ©ration. Rapidement, je toucherai un petit poisson, une petite arc en ciel, ma premiĂšre bow amĂ©ricaine ⊠Je la fĂ©licite pour s chance, et relche donc mon premier poisson pĂȘchĂ© aux Etats-Unis. Putain ! On se sent un autre homme quand on lâa enfin fait !!! Non je dĂ©conne ⊠mais content quand mĂȘme. Je resterai une heure sur ce courant Ă faire quelques petites arcs, Ă en louper autant, et Ă faire ma seule et unique cutthroat du sĂ©jour. Une petite de 25/30 cm. Si jâavais su que ce serait la derniĂšre, jâaurais fait une photo plus appliquĂ©e Je rejoindrai Nico et Romain qui se sont amusĂ©s sur un riffle un peu plus haut. Nico y fera la premiĂšre vraie arc du sĂ©jour Romain aprĂšs quelques dĂ©boires si je me souviens bien une belle cassĂ©e ou dĂ©crochĂ©e je crois tentera de faire monter un ou deux poissons vus le long de notre chemin retour, mais en vain. Le plus important pour ce premier contact est de se prĂ©chauffer, faire tomber la pression âde la premiĂšre foisâ. Le primordial est de retrouver les bruits de la riviĂšre et les quatre temps du lancer, et lâespoir quâune truite se lĂšvera. Savourer le moment oĂč peu Ă peu tout se fond en un. Et se laisser doucement hanter par ces eaux⊠[Total 0 Moyenne 0/5]
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Le dernier tiers du film, plutĂŽt nigaud, ne doit pas faire oublier la charmante allure des dĂ©buts. On s'amuse bien Ă retrouver un de ces films de samedi soir qui appĂątaient le chaland avec des recettes trĂšs Ă©prouvĂ©es. Dans Les nuits de Montmartre, pour les yeux provinciaux Ă©baubis et ne demandant pas mieux que de l'ĂȘtre, il y a tout ce qu'un spectateur de Romorantin ou d'Hirson pouvait espĂ©rer trouver. D'abord quelques cartes postales initiales sur la Capitale, quelques vues de Saint Germain des PrĂ©s, Notre Dame, les arcs de triomphe du Carrousel et de l'Ătoile, Le Louvre, le SacrĂ© CĆur⊠Puis une incursion dans une boĂźte de nuit, dans un Gay Paris fantasmĂ© oĂč du beau monde boit du champagne en applaudissant des orchestres jazzy et des numĂ©ros de music-hall. Enfin un titre qui laisse supposer qu'il y aura au rendez-vous quelques filles bien dĂ©shabillĂ©es pour l'Ă©poque⊠Sur ce dernier point, il faut tout Ă fait dĂ©chanter pas l'ombre d'un sein dĂ©nudĂ©, pas la moindre esquisse d'un sage strip-tease ; tout au plus y a-t-il un mambo assez sensuel dansĂ© avec un certain talent par Jacques Ary et GeneviĂšve Kervine, mais ça ne va pas trĂšs loin certains ont dĂ» ĂȘtre un peu déçus. Ils avaient tort car le film, du moins au dĂ©but, vaut mieux que les multiples spectacles roublards qui mĂ©langeaient numĂ©ros de music-hall et intrigues minimales. Il est vrai que les prestations de l'orchestre de Camille Sauvage ne valent pas tripette, que le clarinettiste qui le dirige abominablement vĂȘtu d'un complet blanc cassĂ© avec des chaussures blanches se dĂ©sarticule en gigotant d'une façon bien niaise, qui fait regretter la charmante distinction de ses prĂ©dĂ©cesseurs, Ray Ventura, Fred Adison ou AimĂ© Barelli. Il est vrai qu'on peut s'Ă©tonner de la prestation, dans une boĂźte de nuit assez chic, d'Ădouard Duleu, un des papes de l'accordĂ©on-musette, davantage vouĂ© aux bals populaires et aux rĂ©jouissances prolĂ©tariennes. Il est vrai enfin que la chanson du film, interprĂ©tĂ©e par AglaĂ©, n'ajoute rien Ă la gloire de ses auteurs, Pierre Roche et Charles Aznavour. Mais enfin l'atmosphĂšre est agrĂ©able et les fĂȘtards sont Ă©lĂ©gants n'exagĂ©rons rien au lendemain de la Guerre, les fĂȘtards portaient encore frac, Ă la limite smokings ; dix ans plus tard, en 1957, les hommes ne sont plus qu'en costumes sombres la dĂ©cadence est amorcĂ©e. Et puis surtout il y a beaucoup d'inventivitĂ© et de charme dans les aventures malhonnĂȘtes de Bobby Jean-Marc Thibault, espĂšce d'escroc sympathique, Ă la ArsĂšne Lupin, qui dĂ©valise avec voluptĂ© â et presque davantage encore pour la beautĂ© du geste que pour l'argent â Ă la fois malfrats dĂ©testables et bourgeois ventripotents. Un petit gars qui plaĂźt Ă beaucoup de monde et notamment Ă sa compagne Monique GeneviĂšve Kervine, donc, qui fut Miss Dents blanches, haleine fraĂźche dans une cĂ©lĂšbre publicitĂ© pour le dentifrice Colgate. Un petit gars qui est recherchĂ© par la Police judiciaire, qu'il fait tourner en bourrique ; l'Inspecteur Doirel Louis Seigner voudrait bien le mettre Ă son tableau de chasse, n'y parvient pas et arrive Ă ressentir une certaine sympathie pour ce monte-en-l'air qui s'Ă©chappe toujours de toutes les situations. Comme il faut bien faire avancer l'intrigue du film, voilĂ qu'interviennent de sales crĂ©atures, un homme du monde, Mureau Jean Marchat qui trafique de la drogue, connaĂźt une vie de couple dĂ©vastĂ©e et courtise assidĂ»ment Monique. Assassinat de la femme de Mureau. Bobby est suspectĂ© et a toutes les apparences contre lui. Mais on devine que tout cela va s'arranger et que le brave escroc partira aux colonies pour s'acheter une conduite avec la bĂ©nĂ©diction de l'inspecteur de police. Tout cela ainsi exprimĂ© paraĂźt un peu bĂȘta ; cette impression n'est pas fausse, mais comme le plaisir de voir, dans toutes pores, dans tous ses replis, le beau Paris encore trĂšs noirci, il est vrai de 1957 est agrĂ©ableâŠ
Etau milieu coule une riviÚre est diffusé à 20h45 sur Chérie 25 Le siffleur de Philippe LefebvreThierry Lhermitte et François Berléand sont réunis devant la caméra de Philippe Lefebvre
AprĂšs une parenthĂšse hollywoodienne douloureuse une succession dâĂ©checs commerciaux, Jean Renoir adapte en Inde lâautobiographie de Rumer Godden narrant le quotidien bengali dâune famille anglaise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le pĂšre, qui a perdu un Ćil au combat, dirige une usine de jute au bord du Gange. Il reçoit la visite dâun ex-camarade de rĂ©giment, en plein syndrome post-traumatique - unijambiste, il peine Ă reconstruire sa vie. Il nâen demeure pas moins un fantasme sur pattes pour Harriet, la fille adolescente de la famille, comme pour deux voisines Ă peine plus une Ćuvre-somme qui circule sur lâĂ©cran, majestueuse, sereine et implacable comme ce fleuve que Renoir filme sous toutes les coutures, Ă toutes les saisons, cĆur et artĂšre, sanctuaire humain et corne dâabondance. Ainsi posĂ©, cela pourrait paraĂźtre pompeux alors que pas du tout le cinĂ©aste nâa pas son pareil pour aller droit au but, embrasser mille sujets tout en musclant le rythme, slalomer entre les Ă©cueils contemplatifs ou pittoresques du world-cinĂ©ma. Il y a pourtant bien ici une touche documentaire, une fascination immodĂ©rĂ©e pour lâexotisme des lieux, le charme des locaux, la beautĂ© de leur culture, sauf que Renoir articule chacun de ces motifs dans son Ă©cheveau habituel de fable chorale sentimentaliste et suite aprĂšs la publicitĂ©Comme dans la RĂšgle du jeu » ou la BĂȘte humaine », il tisse la chronique dâamoureux sans cesse Ă©conduits, raccorde les rĂ©actions de ses personnages aux humeurs de leur cadre gĂ©ographique, oppose la fugacitĂ© dâinstants minuscules et dĂ©cisifs aux cycles millĂ©naires de la vie. Il y a cette famille anglaise qui, au sortir de la guerre, vit sans le savoir ses derniers instants bengalis lâindĂ©pendance de lâInde date de 1947. Ce frais Ă©clopĂ© qui apprend autant Ă panser ses plaies quâĂ accepter sa diffĂ©rence. Ces jeunes filles en fleur sur le point de dĂ©laisser leurs jeux dâenfant pour lâivresse des sentiments gueule de bois comprise et le monde adulte. Le plus beau film du monde ? AssurĂ©ment. Le visionnage de cette vidĂ©o est susceptible d'entraĂźner un dĂ©pĂŽt de cookies de la part de l'opĂ©rateur de la plate-forme vidĂ©o vers laquelle vous serez dirigĂ©e. Compte-tenu du refus du dĂ©pĂŽt de cookies que vous avez exprimĂ©, afin de respecter votre choix, nous avons bloquĂ© la lecture de cette vidĂ©o. Si vous souhaitez continuer et lire la vidĂ©o, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous. Samedi 31 aoĂ»t Ă 20h50 sur CinĂ© + Classic. Drame de Jean Renoir 1951. Avec Esmond Knight, Thomas Breen. 1h49. En multidiffusion et A la demande.
Personnalisezvotre expĂ©rience TF1 Info et crĂ©ez votre JT rien que pour vous. La carriĂšre de Brad Pitt s'est envolĂ©e avec le film "Et au milieu coule une riviĂšre" qui raconte le destin de deux frĂšres du Montana passionnĂ©s de pĂȘche Ă la mouche. Le succĂšs planĂ©taire de ce long-mĂ©trage a assurĂ© l'avenir touristique de la rĂ©gion.
Et au milieu coule une riviÚre A river runs through it Robert Redford Etats-Unis / 1992 Générique Réalisateur Robert Redford Réalisateurs seconde équipe Paul Ryan, Steve Perry, Patrick Markey Assistants réalisateurs J. Stephen Buck, Kaaren F. Ochoa Scénariste Richard Friedenberg Auteur de l'oeuvre originale Norman Maclean d'aprÚs le roman "A River Runs Through It" Sociétés de production Allied Filmmakers London, Wildwood Enterprises Producteurs Robert Redford, Patrick Markey Coproducteurs Annick Smith, William Kittredge, Barbara Maltby Producteur délégué Jake Eberts Directeur de production Jerry L. Ballew Distributeur d'origine AMLF Directeur de la photographie Philippe Rousselot Ingénieur du son Gary Rydstrom Compositeur de la musique originale Mark Isham Auteurs des chansons préexistantes Harry B. Smith "The Sheik of Araby", Mort Dixon "Bye Bye Blackbird", Ray Gilbert "Muskrat Ramble", Francis Wheeler "The Sheik of Araby", Irving Cohn "Yes! We Have No Bananas", Frank Silver "Yes! We Have No Bananas" Compositeurs des chansons préexistantes Ted Snyder "The Sheik of Araby", Ray Henderson "Bye Bye Blackbird", Edward " Kid " Ory "Muskrat Ramble", Irving Cohn "Yes! We Have No Bananas", Frank Silver "Yes! We Have No Bananas" InterprÚte des chansons préexistantes Prudence Johnson "Bye Bye Blackbird" Chorégraphe Miranda Garrison Directeur artistique Walter Martishius Décorateur Gretchen Rau Costumiers Bernie Pollack, Kathy O'Rear, Elizabeth Barber pour les costumes féminins, Amelia C. Andrews pour les costumes masculins Maquilleurs Jean A. Black, Gina Homan, Anne Pattison Coiffeurs Bunny Parker-Adamson, Anne Morgan, Karen O'Connor, Tenita A. Parker Monteurs Lynzee Klingman, Robert Estrin, Brent White montage additionnel Script Cynthia Upstill Régisseur Jerry L. Ballew Directeur de casting Elisabeth Leustig Coordinateur des effets spéciaux Richard Stutsman Cascadeurs John Robotham, Dan Barringer, Jason Borger, David Burton, John Dietsch, Annie Ellis, Tracy Keehn-Dashnaw, Noon Orsatti, Stagg Summers Photographes de plateau Joel Snyder, D. Gorton, John Kelly, Bill Coleman InterprÚtes Craig Sheffer Norman Maclean, Brad Pitt Paul Maclean, Tom Skerritt le revérand Maclean, Brenda Blethyn Madame Maclean, Emily Lloyd Jessie Burns, Edie McClurg Madame Burns, Stephen Shellen Neal Burns, Joseph Gordon-Levitt Norman jeune, Vann Gravage Paul jeune, Nicole Burdette Mabel, Susan Traylor Rawhide, Michael Cudlitz Chub, Rob Cox Conroy, Buck Simmonds Humph, Fred Oakland Monsieur Burns, David Creamer Ken Burns, Madonna Reubens la tante Sally, John Reubens l'oncle Jimmy, Arnold Richardson Norman ùgé, MacIntyre Dixon le sergent de police, William Hootkins Murphy, Al Richardson Mister Murchison, Jess Schwidde Mister Sweeney, Chuck Adamson Harry, le rédacteur en chef, Rex Kendall un journaliste, Jack Kroll un journaliste, Martina Kreidl la secrétaire du journal, Noah Snyder le coursier du journal, Margot Kiser Sal, Philip A. Braun le donneur de cartes chez Lolo, Tracy Mayfield le videur chez Lolo, Anne Merrem une prostituée chez Lolo, Chuck Tweed l'ivrogne en prison, Prudence Johnson la chanteuse du pavillon, D. Gorton le présentateur au pavillon, Lincoln Quesenberry l'ivrogne dans la ruelle, Hawk Forssell le videur du speakeasy, Jim Dunkin le barman du speakeasy, Jacob Snyder le pianiste, Kathy Scharler la serveuse du speakeasy, Don Jeffery le croupier au blackjack, Byron Dingman un client du speakeasy, Cecily Johnson une cliente du speakeasy, Caleb Shiff John jeune
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PremiĂšres phrases Dans notre famille, nous ne faisons pas clairement la distinction entre la religion et la pĂȘche Ă la mouche. Nous habitons entre lâouest du Montana, au confluent des grandes riviĂšres Ă truites, et notre pĂšre, qui Ă©tait pasteur presbytĂ©rien, Ă©tait aussi un pĂȘcheur Ă la mouche qui montait lui-mĂȘme ses mouches et apprenait aux autres Ă monter les leurs. Il nous avait expliquĂ©, Ă mon frĂšre et Ă moi, que les disciples de JĂ©sus Ă©taient tous des pĂȘcheurs, nous laissant entendre â ce dont nous Ă©tions intiment persuadĂ©s tous les deux â que les meilleurs pĂȘcheurs du lac de TibĂ©riade Ă©taient tous des pĂȘcheurs Ă la mouche, et que Jean, le disciple prĂ©fĂ©rĂ©, pĂȘchait Ă la mouche ce livre Jâai, comme beaucoup je pense, vu et revu le magnifique film Ă©ponyme de Robert Redford. Jâai appris bien longtemps aprĂšs que le film avait Ă©tĂ© tirĂ© du livre La riviĂšre du sixiĂšme jour » en français. Jâai profitĂ© de la trĂšs belle réédition du livre de Norman Maclean chez les Ă©ditions Rivages pour le lire. Le titre a Ă©tĂ© modifiĂ© pour coller au titre VO et personnellement je prĂ©fĂšre. Je le trouve magnifique ce avis Et au milieu coule une riviĂšre de Norman MacleanNorman et Paul sont frĂšres et tous deux passionnĂ©s par la pĂȘche Ă la mouche, une passion quâils partagent avec leur pĂšre qui est pasteur. Dans la famille Maclean la pĂȘche, câest comme une religion. Paul, le plus jeune, est un gĂ©nie de la pĂȘche Ă la mouche, il fait lâadmiration de sa famille et de ses amis. Mais Paul a le coup de poing facile, ce qui le mĂšnera Ă sa perte. Ce rĂ©cit autobiographique de Norman Maclean est un trĂšs bel hommage Ă son frĂšre disparu. Lâauteur nous fait dĂ©couvrir le splendide cadre dans lequel il a vĂ©cu les montagnes rocheuses, les forĂȘts denses, les riviĂšres sauvages. Il nous parle de lâaffection quâil porte Ă son frĂšre, de sa passion pour la pĂȘche Ă la de lâauteur est magnifique, trĂšs poĂ©tique. Tout est beau dans ce livre les sentiments, les descriptions des paysages â qui sont Ă couper le souffle â, les mots employĂ©sâŠCâest un sublime rĂ©cit empreint de nostalgie oĂč la nature est omniprĂ©sente. A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une riviĂšre »MĂȘme si jâadore le film, jâai prĂ©fĂ©rĂ© lire le livre oĂč lâon ressent plus encore la beautĂ© des paysages. Le film se focalise un peu trop, Ă mon goĂ»t, sur le cĂŽtĂ© bad boy de Paul mais comme ça fait un moment que je ne lâai pas visionnĂ© mes souvenirs sont peut-ĂȘtre biaisĂ©s. En temps normal, je ne raffole pas des rĂ©cits de pĂȘche qui ont tendance Ă mâennuyer, mais lĂ jâai lu presque religieusement les descriptions des parties de pĂȘche, jâai mĂȘme Ă©tĂ© captivĂ©e par le passage oĂč lâauteur nous explique comment choisir la bonne mouche au bon moment, câĂ©tait juste passionnant ! Je ne pĂȘche pas je nâai pas la patience quâil faut pour, mais jâavoue ĂȘtre en admiration par les pĂȘcheurs Ă la mouche, je trouve le geste trĂšs beau. Jâen croise trĂšs rarement, mais quand câest le cas je suis obligĂ©e de mâarrĂȘter pour les dĂ©vorĂ© ce livre en une aprĂšs-midi de canicule, les images du film tournaient dans ma tĂȘte, jâavais lâimpression de ressentir la fraĂźcheur des sapins et de la forĂȘt. Un pur moment de bonheur. Et au milieu coule une riviĂšre » est un livre que je ne suis pas prĂȘte dâoublier et que je vais relire rĂ©guliĂšrement. Je vais dâailleurs vite me procurer Montana, 1919 » du mĂȘme vous ĂȘtes adeptes de nature writing et de belles descriptions, jetez-vous sans attendre sur ce magnifique ouvrage, mĂȘme si vous nâaimez pas la pĂȘche. Nâayez pas peur, les mots de Norman Maclean sont si beaux que lâauteur pourrait presque vous faire changer dâ au milieu coule une riviĂšre de Norman Maclean L'ĂCRITURE DE L'AUTEUR En rĂ©sumĂ©Traduit par Marie-Claire PasquierTitre A River Runs Through It InfomationsRivages - 1 novembre 2017173 pages19 âŹ
N4L8Q. 4gst59gd8v.pages.dev/4434gst59gd8v.pages.dev/2954gst59gd8v.pages.dev/1184gst59gd8v.pages.dev/3664gst59gd8v.pages.dev/4304gst59gd8v.pages.dev/4484gst59gd8v.pages.dev/2794gst59gd8v.pages.dev/94
et au milieu coule une riviĂšre film